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Production européenne de batteries : des signes encourageants, selon Transport & Environment

Transport  |    |  N. Gorbatko

Alléger l'empreinte carbone des batteries de près de deux tiers : c'est ce que pourrait permettre la production de ces équipements en Europe plutôt qu'en Chine, selon une analyse de l'ONG Transport & Environment publiée dimanche 12 mai. La fédération d'associations évalue à presque un tiers l'économie en émissions carbone réalisée par la relocalisation des chaînes d'approvisionnement au sein de l'Union européenne, via la qualité des procédés et la réduction des distances de fret notamment, ce qui correspondrait à 133 millions de tonnes de CO2 d'ici à 2030. Des résultats qui doublent encore si cette fabrication s'appuie sur des sources d'énergie renouvelables.

Les annonces de l'Alliance européenne des batteries et les investissements déjà réalisés dans ce domaine, tout au long de leur chaîne d'approvisionnement, devraient théoriquement conduire l'Europe à devenir autosuffisante en cellules d'ici à 2026, révèle également cette étude. Le continent ne fabriquerait en revanche que 56 % des composants clés (cathodes) nécessaires en 2030, mais il pourrait répondre à ses propres besoins en lithium et recycler une partie de ses métaux rares : cobalt (27 %), nickel (14 %), manganèse (13 %) et lithium (8 %).

Un écosystème encore fragile

En raison de sa nature émergente, l'avenir de ce marché doit toutefois être encore assuré, observe Transport & Environment.  « L'Europe ne fonctionne pas en vase clos : une féroce course aux armements en matière de batteries a lieu partout dans le monde », souligne l'ONG. La surcapacité de la Chine dans ce domaine lui assure ainsi d'exporter des véhicules électriques et des batteries bon marché tandis que les pays du Sud protègent leurs ressources. À ce titre, l'approvisionnement en matières premières nécessaires aux batteries devrait être particulièrement sécurisé.

Sans une action gouvernementale forte, plus de la moitié des projets de giga-usines européennes risquent d'être retardés ou annulés, prévient l'étude : en Finlande, au Royaume-Uni, en Norvège et en Espagne, par exemple. À l'inverse, c'est grâce à de généreuses subventions étatiques que la deuxième giga-usine de Northvolt a été sauvée en Allemagne et que les activités de Verkor sont sur le point de démarrer en France. Aujourd'hui, les capacités à faible risque s'élèvent à environ 815 GWh, de quoi alimenter 13,6 millions de voitures électriques. Selon T&E, le développement de tous les projets annoncés (fabrication de cellules de batterie, installations de cathodes et de précurseurs, raffinage du lithium...) nécessitera 215 milliards d'euros d'investissements et 61 milliards d'exploitation chaque année, provenant principalement d'investissements privés.

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