Alors que la période favorable à leur recharge prendra fin dans quelques semaines, la quasi-totalité des nappes phréatiques affiche des niveaux bas (de modérément à très bas). Cette situation plus défavorable que celle de l'année dernière à la même période a amené le ministère de la Transition écologique à convoquer, dès le mois de février, le Comité d'anticipation et de suivi hydrologique (Cash), ainsi que les préfets de bassin, et, ce lundi 6 mars, les préfets de département. L'objectif : anticiper un été qui pourrait être compliqué et mettre le doigt sur des points d'amélioration par rapport à la gestion des crises précédentes.
Une incertitude sur l'efficacité des pluies
Sept départements étaient déjà soumis à des arrêtés de restrictions, (1) ce 7 mars : trois à un niveau de vigilance (incitation aux économies) et quatre en alerte renforcée (limitation des usages). D'ici à la fin de la semaine, selon le ministre de la Transition écologique, deux nouveaux départements pourraient également prendre des arrêtés à un niveau d'alerte et six se placer en vigilance.
En attendant le Plan eau
Le ministre a indiqué qu'un point ministériel serait réalisé le 15 mars pour dresser un bilan des évolutions et, éventuellement, donner de nouvelles consignes aux préfets. Pour mieux prendre en compte des situations difficiles, le ministère n'a pas écarté une possible révision des arrêtés cadre. Il a, dans tous les cas, prévu de revenir sur les orientations du guide national sécheresse destiné notamment aux préfets.
Par ailleurs, le très attendu Plan eau – dont les trois axes principaux viseront l'anticipation des crises hydriques, la sécurisation de l'eau potable et la gestion des eaux usées – sera présenté « dans quelques jours, dans le courant du mois de mars », assure le ministre.