L'objectif de BioVision consiste à faire dialoguer le monde industriel, les scientifiques et la société civile, trois communautés qui n'ont pas l'habitude de se rencontrer, indique le président du forum, Philippe Desmarescaux.
Lundi, ce sont des débats sur le Sida, l'agriculture, l'environnement et le développement durable qui vont ouvrir le forum. Onze lauréats du Prix Nobel, principalement de médecine et de chimie et le prix Nobel de la Paix 1992, Rigoberta Menchu, rappelleront mardi les grands défis de la santé au XXIème siècle, à l'occasion du 50ème anniversaire du vaccin contre la polio. D'autres conférences se tiendront sur le thème de la bio-industrie. Le ministre délégué à la Recherche, François d'Aubert, ouvrira mardi la journée des Nobel tandis que le ministre de la Santé, Philippe Douste-Blazy, clôturera le forum.
Biovision, financé à parts égales par les collectivités locales et des partenaires privés, essentiellement des grands noms des industries pharmaceutique et agro-alimentaire, a réservé pour la première fois la première journée aux associations, autour d'ateliers de travail, de conférences-débats et d'espaces de rencontres informelles. 120 associations et ONG ont répondu à l'invitation du président du forum qui a indiqué qu'il tenait à placer les attentes de la société civile à la source de la réflexion des chercheurs et des industriels.
D'autres associations ont en revanche choisi de ne pas répondre à l'invitation. Une cinquantaine de personnes ont manifesté, hier, devant le Palais des Congrès , à l'appel de plusieurs associations (Greenpeace, Attac, Confédération paysanne...) pour réclamer « l'interdiction » du forum du bio-pognon.
Ces associations organiseront un contre-forum, en proposant tout au long de la semaine débats et rencontres.
Selon Jean-Pierre Berlan, membre du conseil scientifique d'Attac, l'argent public sert à promouvoir une industrie déjà florissante et à cautionner une conception mécanique du vivant.