D'après des chiffres de L'ADEME, en 5 ans, de 1996 à 2001, les particules solides (responsables des fumées noires) émises par le secteur du transport ont chuté de 16%, notamment grâce aux nouvelles normes européennes antipollution et à l'installation des filtres à particules sur les échappements des véhicules. Cependant la régénération de ces équipements, c'est-à-dire l'élimination des particules retenues dans le filtre, reste problématique, remarque l'ADEME.
Cette expérimentation de différents filtres à particules utilisés sur les poids lourds vise à caractériser leur comportement et leurs performances en termes d'émissions polluantes ainsi que leur fiabilité technique. Elle porte sur plusieurs poids lourds Euro 3 ( ceux actuellement sur les routes) des agences de Limeil Brévannes et de Bonneuil Sur Marne en région parisienne. Ces véhicules seront en partie affectés à des tournées dans Paris intra-muros. L'étude de l'ADEME, d'une durée de 14 mois, permettra d'évaluer les performances des différents systèmes de dépollution existants pour ce type de véhicules.
Les filtres à particules constituent une solution technologique de dépollution efficace et particulièrement intéressante pour les poids lourds, indique l'agence. Ces équipements permettent de diminuer considérablement les émissions de particules, avec des réductions de l'ordre de 90%. Equiper les flottes déjà en place de filtres à particules permet d'optimiser leurs performances environnementales en s'affranchissant des contraintes temporelles et financières relatives au renouvellement des poids lourds dont les prix unitaires sont élevés et les durées de vie plus longues que les petits véhicules.
Des suivis de plusieurs flottes, destinés à vérifier la tenue des performances des différents filtres dans le temps et dans des conditions d'usage réel, ont déjà été réalisés pour les camions, les bennes à ordures ménagères, les bus et les véhicules légers (taxis).
Article publié le 10 mai 2005