À l'ouverture de la rencontre, le président sénégalais Abdoulaye Wade a souligné qu'une des difficultés de la lutte cette année serait de définir l'ampleur de la menace et d'estimer les moyens mis à disposition pour y faire face.
Le criquet pèlerin est un acridien de grande taille, redoutable pour les cultures à cause de sa voracité, de la mobilité de ses populations, de l'immensité des zones concernées, et du nombre considérable d'individus constituant un essaim. Les criquets pèlerins sont capables de détruire en 24 heures des cultures destinées à nourrir plus de 250.000 personnes. Une seule femelle peut pondre deux ou trois fois, et à chaque ponte, elle dépose 150 à 200 oeufs dans le sol.
Le directeur général de l'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO), Jacques Diouf, a rappelé la nécessité de renforcer la coordination pour la mise en oeuvre d'une lutte préventive plus efficace dans le cadre du mécanisme de Coordination sous-régionale de la lutte anti-acridienne (CORSELA).
La CORSELA a été créé à la suite de la Conférence scientifique internationale sur le criquet pèlerin en janvier dernier à Dakar.
Plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest et le Maghreb (la Mauritanie, le Sénégal, le Mali, le Maroc, l'Algérie, le Niger et le Tchad) ont été confrontés en 2004 à une invasion de criquets qui a perturbé fortement la saison des semis et provoqué une instabilité alimentaire.