Installée dans un site naturel dominant la cluse de Chambéry et financée par l'Europe (35 %), la ville (20%), la Région (18%), l'ADEME (14%) et le Conseil Général (13 %), la centrale est composée de deux tranches.
Une première tranche de 860 m2 est installée sur des réservoirs d'eau potable, et une deuxième tranche de 150 m2 sur un bâtiment proche.
La production d'électricité annuelle sera d'environ 120.000 kWh. Elle servira en partie à alimenter les pompes des réservoirs d'eau (20% environ), le reste étant revendu à EDF dans le cadre de l'obligation d'achat.
Le coût total de la centrale est de 530.000 euros dont 450.000 euros pour sa partie photovoltaïque, soit moins de 4.5 €/W.
Fabriquée par l'usine Photowatt, cette installation sera aménagée pour permettre de réaliser des animations pédagogiques et des visites de groupes.
Les recettes devraient être réaffectées à de nouveaux projets de développement (environ 12 000 €/an).
Depuis 2001, la ville de Chambéry s'est engagée dans un programme de développement durable. Ce programme prévoit de soutenir de façon très volontariste le développement des énergies renouvelables, et de hisser la ville au niveau des objectifs européens pour le développement de l'énergie solaire (8 Wc par habitant en 2010 soit 4800 m2 installés à cette date).
Avec 1850 m2 installés fin 2004, la ville affiche un taux de 32 m2 pour 1000 habitants alors que la moyenne française est de 10 m2 pour 1000 habitants environ.
La Ville de Chambéry a remporté la 1ère place du Championnat 2004 du CLER (Comité de liaison des énergies renouvelables) dans la catégorie ville de plus de 50 000 habitants pour le nombre d'installations solaires thermiques et photovoltaïques pour 1 000 habitants.
Par ailleurs, un Institut national de l'énergie solaire est en cours d'installation sur le campus universitaire du Bourget-du-lac. Il réunira les principaux acteurs de la recherche française (CEA, CNRS, CSTB) et les industriels du solaire (Clipsol, Photowatt, Total Energie).
Cet institut sera consacré à la recherche appliquée, notamment aux systèmes constructifs utilisés dans le bâtiment.
Il s'appuiera sur trois pôles : Un pôle de formation et d'information, un pôle recherche-développement et un pôle démonstration permettant de concrétiser les actions et de les tester.
L'énergie solaire photovoltaïque désigne l'énergie récupérée et transformée directement en électricité à partir de la lumière du soleil par des panneaux photovoltaïques. L'effet photovoltaïque a été découvert en 1839 par Antoine Becquerel, grand père de Henri Becquerel qui découvrit en 1896 la radioactivité. Elle résulte de la conversion directe dans un semi-conducteur (le silicium, le CdTe, l'AsGa, le CIS, etc.) d'un photon en électron. Outre les avantages liés à l'absence de maintenance des systèmes photovoltaïques, cette énergie répond parfaitement aux besoins des sites isolés et dont le raccordement au réseau électrique est trop onéreux.
Le Livre Blanc de l'Union européenne a recommandé d'atteindre 500000 toits solaires en Europe en 2010, un volume d'activité qui représenterait près de 60000 emplois. La filière photovoltaïque représente aujourd'hui en Europe près de 15000 emplois et un chiffre d'affaires de l'ordre du milliard d'euros. l'objectif du Livre blanc qui s'élève à 3000 MW en 2010 restera difficile à atteindre face aux 572 MW installés aujourd'hui. Un objectif très réaliste de 2000 MW en 2010 représenterait déjà de l'ordre de 50000 emplois en Europe à cet horizon.
Le Syndicat des énergies renouvelables prévoit prudemment de l'ordre de 2 500 nouveaux emplois dans cette filière avant 2010, en soulignant que ce chiffre pourrait être multiplié par cinq, en cas de politique plus volontariste.