Près de la moitié de cette augmentation, soit 24 millions de tonnes, résulte d'une hausse de 2,1 % des émissions provenant du secteur de l'énergie, elle-même causée principalement par une progression de 5 % de la production d'électricité et de chaleur ainsi que de la consommation de charbon des centrales électriques. La combustion du charbon encore très utilisé en Europe de l'Est, émet des quantités plus élevées de dioxyde de carbone (CO2), principal gaz à effet de serre, que les autres combustibles fossiles.
Pourtant, si l'on prend la moyenne des cinq dernières années, les émissions dans l'UE-15 ont enregistré une baisse de 2,9 % par rapport à leur niveau de 1990. Or, en vertu du protocole de Kyoto sur les changements climatiques, les pays de l'UE-15 doivent réduire leurs émissions combinées de gaz à effet de serre de 8 %, en moyenne entre 2008 et 2012, par rapport au niveau de 1990.
Ces chiffres décevants ne font que renforcer davantage la nécessité d'appliquer intégralement toutes les mesures communautaires de réduction des émissions mais aussi les mesures prises par les États membres eux-mêmes, a estimé Stavros Dimas, membre de la Commission chargé de l'environnement.
Il a également rappelé que plusieurs initiatives importantes, y compris le système communautaire d'échange de quotas d'émissions, n'étaient pas encore en place en 2003. Le système communautaire d'échange de quotas d'émissions n'a été lancé que le 1er janvier 2005. De plus, les directives concernant la taxation des produits énergétiques et la promotion des biocarburants n'entrent également en vigueur que cette année. Enfin, certaines propositions, par exemple la proposition concernant le contrôle de l'utilisation des gaz fluorés à effet serre dans les systèmes de climatisation, attendent encore d'être adoptées par le Conseil et le Parlement européen. Il reste persuadé que l'UE atteindra les objectifs qu'elle s'est fixés dans le cadre du protocole de Kyoto une fois que ces initiatives prendront pleinement effet.
Article publié le 24 juin 2005