C'est finalement au détriment de nombreuses concessions que le site des Bouches-du-Rhône a été retenu par les partenaires lors d'une réunion à Moscou. La France et l'UE assumeront 50% des coûts de construction du réacteur, estimés à 4,2 milliards d'euros, tandis que le Japon n'en financera que 10% et obtiendra la direction de la gestion d'Iter.
Le réacteur devrait tout de même générer entre 3 et 6.000 emplois directs et indirects et représente surtout un espoir pour obtenir une énergie propre et quasiment illimitée. En effet, à l'inverse du processus de fission nucléaire (dégageant de l'énergie en cassant des atomes lourds tel l'Uranium) qui produit des déchets radioactifs à très longue durée de vie, la fusion thermo-nucléaire qui consiste à fusionner deux atomes légers comme du Deutérium (Isotope naturel lourd de l'Hydrogène) ou du Lithium, produit des composés plus lourds dont la durée de vie radioactive est de l'ordre d'une vie humaine. Le gestion des déchets radioactifs serait donc en théorie beaucoup plus aisée alors que le Deutérium se trouve en quantité quasiment illimité dans les molécules d'eau des océans.
Pourtant les anti-nucléaires dénoncent un projet insensé qui va engloutir environ 10 milliards d'euros et dont le résultat est plus qu'incertain attendu des échecs rencontrés dans le passé. Le risque réside en effet dans l'échec potentiel de cette technologie qui aura nécessité de gros investissements se substituant ainsi à ceux qui pourraient êtres accordés pour améliorer le développement des énergies renouvelables par exemples. Pourtant on peut opposer à cette inquiétude, que le Japon – acteur majeur des énergies renouvelables avec la domination du marché des capteurs solaires photovoltaïques – s'est investi à fond pour obtenir l'implantation du futur réacteur. Si le projet était d'ores et déjà voué à l'échec, il y a fort à parier que les négociations n'auraient pas duré si longtemps…