Pour le ministre, il s'agirait d'une part de pratiquer des baisses du prix à la pompe et d'autre part d'investir de façon significative dans le secteur des énergies renouvelables et des programmes pour la voiture propre.
Sans effort de leurs parts, le gouvernement n'exclue pas la possibilité de soumettre au vote des députés une taxe exceptionnelle correspondant à une situation exceptionnelle, avait il déclaré sur France 2. Rappelons que le groupe pétrolier français Total, a dégagé au deuxième trimestre 2005 un bénéfice net ajusté de 2,91 milliards d'euros en nette augmentation.
Les premières réponses de BP puis de Total ne se sont pas fait attendre puisqu'ils ont annoncé une baisse de 3 centimes pour l'essence sans plomb et de 2 centimes pour le gazole.
L'UFIP (Union française des industries pétrolières) a, à l'inverse, apostrophé le gouvernement en rappelant que plus de 65% du prix d'un litre de carburant va dans la poche de l'Etat sous forme de taxes. D'autre part, il va sans dire que les pétroliers mettront en avant leur contribution au développement des ENR avec leur filiale Tenesol (ex Total Energie) et BP Solar par exemple.
Alors que le Premier ministre Dominique de Villepin avait réuni les acteurs du secteur français de l'énergie le 26 août dernier, le ministre de l'Économie convoquera l'ensemble des acteurs du secteur pétrolier pour une table ronde à Bercy le 16 septembre prochain.
Par ailleurs, Thierry Breton a évoqué le fait que l'ère de l'après-pétrole allait commencer. À la manière de Valery Giscard d'Estaing qui avait engagé la France dans le programme du Nucléaire suite au choc pétrolier, le Ministre de l'économie semble dire qu'il s'agit de se tourner dès aujourd'hui vers des solutions énergétiques alternatives. Mais il convient alors de s'interroger sur la requête qui est faite aux pétroliers : à quoi bon abaisser le prix à la pompe si le pétrole est une énergie du passé est qu'il convient dès aujourd'hui d'apprendre à s'en passer ?