Dans son nouvel examen de la politique de l'environnement aux Etats-Unis, l'OCDE évalue la façon dont les Etats-Unis gèrent la qualité de l'air, les ressources en eau et la biodiversité, ainsi que le degré de prise en compte des préoccupations d'environnement dans les politiques économiques et budgétaires. Il évalue également dans quelle mesure le pays respecte ses engagements internationaux dans le domaine de l'environnement.
Rendu public le 10 janvier dernier, l'OCDE reconnaît que depuis 10 ans, le pays a fait des progrès dans certains domaines, mais il doit redoubler d'efforts dans d'autres et recommande que les Etats-Unis adoptent une ligne de conduite plus volontariste face aux préoccupations environnementales mondiales.
Sur la base de cette évaluation, plusieurs recommandations sont formulées comme notamment, faire preuve d'une plus grande efficacité dans l'utilisation de l'énergie afin de maintenir la compétitivité internationale du pays malgré la hausse des prix de l'énergie tout en répondant aux préoccupations du réchauffement planétaire.
D'autre part, l'organisation préconise de recourir davantage aux instruments économiques à l'appui des objectifs environnementaux et dans un souci d'application des principes utilisateur-payeur et pollueur-payeur et souhaite que le pays assure une répartition plus rationnelle de l'eau.
L'OCDE demande aux Etats Unis qu'ils élaborent et mettent en œuvre une stratégie nationale d'hygiène de l'environnement en vue de réduire de façon efficace et économe les risques sanitaires liés à l'environnement.
Il estime que le pays doit mieux intégrer les impératifs de conservation de la nature et d'adaptation au climat dans l'aménagement du territoire et du littoral et qu'il donne suite aux engagements intéressant la coopération internationale en matière d'environnement, plus particulièrement en ce qui concerne la protection du climat, la biodiversité et la gestion des produits chimiques.
L'organisation intergouvernementale reconnaît en revanche quelques points positifs comme notamment la baisse des émissions de plomb, d'oxydes d'azote et d'autres substances, l'emploi systématique d'analyses coûts-avantages pour étayer la gestion de la qualité de l'air et les initiatives prises au niveau des Etats, des communes et des entreprises pour répondre aux préoccupations relatives au changement climatique.
De plus le recours effectif aux permis négociables, par exemple dans la lutte contre les polluants atmosphériques et les substances appauvrissant la couche d'ozone et dans la gestion des ressources en eau, est souligné.
Article publié le 17 février 2006