La complexité croissante des grands projets de construction d'infrastructures conduit certains clients à exiger des contrats clés en main, du financement à l'exploitation, en passant par la conception, la construction et la gestion du risque, explique Bouygues dans un communiqué. Dans ce contexte, ALSTOM et Bouygues doivent relever des défis communs et saisir de nouvelles opportunités en combinant leurs forces, ajoute le Groupe.
Sur le plan commercial, cette coopération portera sur une analyse commune de certains marchés à la conception au cas par cas d'offres intégrées, explique Bouygues. Côté opérationnel, les deux groupes déclarent qu'ils souhaitent partager leur expérience et leurs pratiques quant à la négociation des contrats, la gestion des projets et de leurs risques ou encore la mise en place de solutions de financement. Toutefois, aucune exclusivité réciproque n'a été instaurée.
En accompagnement de ce partenariat, Bouygues acquiert les 21% détenus par l'Etat français dans ALSTOM pour un montant de 2 milliards d'euros sous réserve de l'accord de la Commission européenne au titre des dispositions du droit de la concurrence et de la cession effective de l'activité.
Les deux sociétés envisagent la création d'une société commune sur le marché des centrales hydroélectriques. ALSTOM apporterait la totalité de son activité hydroélectrique à la société dans laquelle Bouygues prendrait une participation de 50%. Cette création permettrait aux deux groupes d'unir leurs forces pour participer au fort développement de ce marché mondial et à ALSTOM de respecter son engagement vis-à-vis de la Commission européenne, indique le groupe Bouygues.
Article publié le 30 avril 2006