Dans un premier temps, elle compte renforcer l'intégration dans toutes les politiques européennes d'un niveau élevé de protection de l'environnement et du principe de développement durable. Elle précise d'ailleurs que le Conseil européen d'Helsinki traitera des stratégies visant à intégrer les questions environnementales et le développement durable dans les politiques énergétiques, agricoles et du transport. Le Conseil fera également état des progrès qu'il aura accomplis pour tenir compte des considérations environnementales dans la coopération pour le développement, le marché intérieur et les politiques industrielles.
Dans un deuxième temps, la présidence finlandaise a l'intention de mettre en exergue l'importance des questions relatives au climat et à la lutte contre la pollution de l'air dans le cadre de la coopération internationale et de la législation communautaire. Selon son programme, la Finlande fera tout pour promouvoir des négociations concernant la mise en œuvre de la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et œuvrera également à la mise en œuvre du protocole de Kyoto et au renforcement de la stratégie dans le domaine du climat au sein de l'Union européenne.
Le pays s'appliquera également à parfaire la législation de l'UE en matière d'environnement. À l'ordre du jour figurent les initiatives législatives liées principalement à la lutte contre la pollution de l'air et aux moyens de mettre en place et de réglementer la protection de l'environnement.
Toute cette politique est bien sûr appuyée et dirigée par Jan-Erik Enestam, le ministre finlandais de l'environnement qui a été jusqu'à proposer « une politique de l'environnement de nouvelle génération ». Ce sujet a d'ailleurs été au cœur de la réunion informelle des ministres de l'Environnement qui s'est tenue le 15 juillet dernier à Turku en Finlande. Nous souhaitons insister sur la nécessité de promouvoir l'éco-efficacité en tant que défi à l'échelle de la planète. Nous devons répondre à ce défi en créant une politique de l'environnement d'un nouveau genre permettant de s'assurer que le monde entier respecte des règles identiques en fonction du terrain, a déclaré Jan-Erik Enestam en présidant la réunion.
À l'issue de la rencontre, il semblerait que les souhaits du ministre finlandais aient été entendus et que sa motivation soit partagée. Les ministres de l'environnement ont reconnu que la mondialisation souligne la nécessité d'utiliser les ressources naturelles avec équité et de promouvoir des modes de production et de consommation plus respectueux de l'environnement. Une utilisation plus durable des ressources peut améliorer la compétitivité des pays de l'UE sur le marché mondial et réduire la dépendance de l'Europe vis-à-vis des importations de matières premières tout en réduisant les impacts nocifs sur l'environnement.
L'éco-efficacité sera donc au cœur de la présidence de la Finlande et plus précisément sur l'utilisation des matériels et de l'énergie. Elle entend également promouvoir des politiques d'achat et des technologies du secteur public favorables à l'environnement tout en assurant qu'un financement suffisant est dirigé vers la recherche et les innovations écologiques. Selon monsieur Enestam, les ministres de l'environnement de l'Europe attendent de l'Union européenne la publication rapide d'un livre vert sur l'utilisation des instruments commerciaux et financiers des politiques environnementales. Il est crucial de trouver de nouveaux instruments financiers qui permettront à l'UE de devenir l'économie la plus compétitive du monde.
Toutes ces bonnes intentions seront confrontées à la réalité dès l'automne puisque se tiendra en octobre, la première session du Conseil de partenariat permanent entre l'UE, la Russie et les États-Unis sur le thème « Changements climatiques, énergie pure et développement durable ». La Finlande compte également sur l'examen à mi-parcours du sixième programme d'action pour l'environnement qui débutera également à l'automne. Pour Jan-Erik Enestam, cet examen est une occasion idéale d'évaluer le fonctionnement de ce programme adopté communément par le Parlement européen et le Conseil, ainsi que les défis futurs.