Aujourd'hui, Patrick Beaudouin et Françoise Branget ne s'arrêtent pas là. Les deux députés ont déposé une proposition de loi obligeant tout nouveau bâtiment public à intégrer un dispositif de collecte, de traitement et de distribution des eaux de pluie. Selon eux, il est primordial que l'Etat et les collectivités locales montrent l'exemple et promeuvent de nouveaux modes de vie et de consommation d'eau en installant notamment dans tous les nouveaux bâtiments d'équipement public appartenant à une collectivité publique, un dispositif de collecte, de traitement et de distribution des eaux de pluie. De ce fait, l'Etat unifierait les initiatives qui commencent à voir le jour dans certaines collectivités françaises, tout en sensibilisant les entreprises, les professionnels et les particuliers à entreprendre des démarches similaires, indiquent les députés.
En effet, l'eau de pluie convient parfaitement à toute une série d'usages tels que l'arrosage des espaces verts, le nettoyage des véhicules, la défense incendie ou pour une utilisation interne aux bâtiments, notamment les sanitaires, buanderies et laveries collectives. Les enjeux sont de taille quand on considère les surfaces de toitures des bâtiments publics concernés. À titre indicatif, dans un établissement scolaire de 350 élèves et d'une surface couverte de 3 000 m2, la collecte moyenne des eaux pluviales s'élèverait à près de 2 300 m3 par an, estiment-t-ils.
Outre l'aspect écologique évident qui inscrirait les bâtiments concernés dans une démarche de Haute Qualité Environnementale, Patrick Beaudouin considère que la récupération d'eau permettrait également aux utilisateurs publics, et donc au contribuable, de réaliser des économies substantielles compte tenu du coût croissant d'utilisation de l'eau potable. Sa généralisation progressive entraînerait nécessairement une baisse des coûts d'équipement et une maîtrise plus attentive de la consommation d'eau domestique, souligne-t-il.