Les sondés se sont déclarés particulièrement satisfaits à 65% de la fiabilité des transports en commun que ce soit sur le plan de l'heure de départ que du temps de trajet.
Par ailleurs, un sentiment de nette amélioration prédomine à l'égard des transports collectifs urbains. Non seulement les jugements sont positifs, mais de surcroît, la majorité des Français interrogés (55%) ont l'impression que les transports collectifs urbains se sont plutôt améliorés ces dix dernières années. Les tenants d'une dégradation du service sont très minoritaires (11%) alors qu'un interviewé sur cinq (20%) dit n'avoir perçu aucune évolution, dans un sens ou dans l'autre.
Cependant, ce bon bilan n'empêche pas les Français de préférer prioritairement l'usage de la voiture particulière même si certains transports en commun commencent à la concurrencer. Interrogés sur les modes de transport qu'ils préféreraient utiliser pour leurs déplacements en ville, les sondés placent en tête de classement deux solutions de transport motorisé sur route : la voiture (38%) et le bus (32%). Viennent ensuite trois modes traditionnellement jugés plus écologiques : le vélo (21%), le tramway (21%) et le métro (17%). Les autres propositions sont plus marginalement citées : les deux roues motorisés (9%) et les taxis (5%).
Ce qui pousse les Français à prendre les transports en commun sont soit des considérations pratiques et personnelles soit des considérations écologiques. Selon le sondage, les Français placeraient nettement en tête deux facteurs d'incitation à un usage plus fréquent des transports collectifs. L'un est très pratique : l'évitement des problèmes de stationnement (47% de citations) alors que l'autre renvoie à une préoccupation environnementale manifestement bien comprise : les transports collectifs sont moins polluants que la voiture (40%). Loin derrière, on retrouve trois motifs : la possibilité qu'ils offrent de passer outre les embouteillages (24%), leur coût inférieur à l'entretien d'une voiture individuelle et le fait qu'ils sont moins stressants que la voiture (18%).
Mais il existe encore quelques freins au développement de l'usage des transports collectifs. Pour 33% des sondés certains quartiers sont encore mal desservis tandis que pour d'autres (25%) c'est le fait qu'il y a déjà trop de monde. Les problèmes de sécurité n'arrivent qu'à la quatrième place des soucis rencontrés derrière les risques de grèves.
Le bus remporte la palme du mode de transport collectif dans lequel on se sent le plus en sécurité, plébiscité en ce sens par 3 sondés sur 4 (74%). Suivent le tramway et le TER avec 60% et 57%. Derrière ces modes de transport largement jugés sûrs, le métro et le RER inspirent nettement moins confiance dans la mesure où seuls 44% des interviewés disent s'y sentir en sécurité quand respectivement 36% et 29% affirment le contraire.
Au cours du sondage, les Français interrogés ont mis en avant trois dispositifs visant à renforcer la sécurité dans les transports. Ils ont tous les trois pour point commun de contribuer à une présence accrue dans les transports, qu'elle soit indirecte par la vidéo surveillance, citée dans 51% des cas ou directe : plus de personnels d'accueil pour 46% et un renforcement de la police nationale dans les transports pour 45%.
Au coté de ce renforcement sécurisant, les sondés sont également très intéressés par toutes les nouvelles initiatives visant à inciter l'utilisation des transports en commun. L'idée des taxis collectifs est ainsi plébiscitée et jugée favorablement par 75% des interviewés quand 18% seulement pensent le contraire. Le paiement d'une carte de transports, à la source, via les impôts locaux est également bien accueilli (55%) même si le score est nettement inférieur.
La limitation de l'accès des centres-villes aux seuls véhicules non polluants est également accueillie favorablement par une majorité de Français : 54% d'entre eux soutiennent cette proposition qui divise toutefois l'opinion puisque 42% y sont opposés. Il est intéressant de noter que le soutien à la limitation des centres-villes aux seuls véhicules non polluants est plus fort en Île de France qu'ailleurs (63% contre 54% en moyenne nationale).