Depuis 2004, la France anime donc une réflexion internationale pour la création d'une ONUE. Un groupe de travail intergouvernemental informel a été lancé à New York en février 2004. Il regroupe les pays partageant le même objectif ou simplement ceux qui sont ouverts au dialogue*. De nombreuses réunions se sont déjà tenues depuis afin d'analyser la situation actuelle et établir des propositions. Tous les avis, discussions, réflexions engagés par le groupe de travail vont être présentés lors de la conférence internationale, qui aura lieu les 2 et 3 février prochains à Paris. Les objectifs de cette réunion sont, d'une part, de faire un constat commun sur la situation de l'environnement et de la dégradation inquiétante de la situation écologique et, d'autre part, de faire un certain nombre de propositions d'actions prioritaires, agréées sur le plan international. Cet évènement international est surtout l'occasion d'affirmer clairement qu'un grand nombre de pays souhaite avoir une organisation mondiale de l'environnement. Pour le Président français, cette conférence internationale a pour objectif de rassembler des scientifiques, des responsables politiques, des ONG, des représentants des médias et des organisations internationales, des représentants d'une soixantaine de pays qui ont tous marqué l'importance qu'ils attachaient à une Organisation des Nations unies pour l'Environnement ainsi que des représentants d'autres grands pays, notamment des grands pays émergents comme la Chine, l'Inde, le Brésil, la Russie, l'Union sud africaine, qui ont exprimé à ce sujet des réserves mais qui, je l'espère, ne demandent qu'à être convaincus de participer à cet effort international en faveur du respect de l'environnement et de la biosphère.
En vue de la préparation de cette conférence, un comité composé de sept hautes personnalités a été désigné. Il sera présidé par Alain Juppé, maire de Bordeaux et ancien Premier ministre. Il réunira également Hubert Vedrine, ancien ministre des Affaires étrangères, Nicolas Hulot, président de la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l'homme, Edgar Morin, philosophe, Bertrand Collomb, président du groupe Lafarge, ancien membre du comité pour l'élaboration de la Charte constitutionnelle de l'environnement, Jean Jouzel, climatologue et directeur de l'Institut Pierre-Simon Laplace, Laurent Stefanini, ambassadeur délégué pour l'environnement. Le ministre des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy et la ministre de l'écologie et du développement durable, Nelly Olin, participeront également à cette réunion.
*Allemagne, Afrique du Sud, Belgique, Brésil, Burkina Faso, Canada, Chine, Colombie, Inde, Indonésie, Italie, Japon, Kenya, Luxembourg, Maroc, Mexique, Nicaragua, Nigeria, Norvège, Sénégal, Suède, Suisse, République Tchèque, Royaume-Uni, Vietnam, ainsi que la Commission européenne.
Article publié le 12 décembre 2006