Avec la crise sanitaire du coronavirus, le jour du dépassement de la Terre a reculé de trois semaines par rapport à 2019 (29 juillet), arrivant ainsi ce samedi 22 août en 2020. C'est l'ONG Global Footprint Network, qui chaque année calcule cette date. Le 22 août, l'humanité aura donc consommé toutes les ressources que les écosystèmes peuvent produire en une année.
« Les mesures de confinement provoquées par la pandémie ont entraîné une contraction de l'empreinte écologique mondiale de près de 10 %, mais nous pesons toujours autant sur la nature que si nous vivions sur 1,6 Terre », explique l'ONG américaine. Par conséquent, l'humanité utilise actuellement 60 % de plus que ce qui peut être renouvelé.
Le rapport de Global Footprint Network montre une réduction de 9,3 % de l'empreinte écologique mondiale par rapport à la même période l'année dernière. Les principaux moteurs étaient l'empreinte carbone (réduite de 14,5 % par rapport à 2019) et l'empreinte des produits forestiers (réduite de 8,4 % par rapport à 2019).
Le calcul du jour du dépassement mondial est réalisé depuis le début des années 1970, aboutissant à une dette écologique cumulée « qui équivaut à 18 années terrestres », indique l'ONG. « En d'autres termes, il faudrait à la planète 18 ans de régénération pour inverser les dommages causés par la surexploitation des ressources naturelles, en supposant que cette surexploitation soit totalement réversible ».
Néanmoins, l'ONG estime qu'il est possible de vivre selon les moyens de notre planète. Reculer ainsi « de cinq jours par an » la date du jour du dépassement permettrait à l'humanité d'atteindre cet objectif avant 2050. Une réduction de 50 % de l'empreinte carbone, par exemple, permettrait de repousser la date du jour du dépassement de la Terre de 93 jours, ajoute Global Footprint Network. De même, réduire de moitié les gaspillages alimentaires ferait reculer cette date de 13 jours.