Dimanche 26 octobre à 3 heures du matin, les pendules ont été retardées d'une heure. Le dimanche 28 mars (cinq mois plus tard), les pendules seront à nouveau avancées d'une heure avec le retour à l'heure d'été.
D'après l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie :
Le changement d'heure permet d'économiser environ 1,3 milliard de kWh d'électricité pour l'éclairage des logements et des bureaux, soit 5% de la consommation totale d'éclairage de ces bâtiments (25 milliards de kWh) et 0,3% de la consommation totale d'électricité (460 milliards de KWh).
Il a été envisagé que le changement d'heure puisse influer sur la qualité de l'air. Dans les zones urbaines, le passage à l'heure d'été aboutit à renforcer l'éclairage naturel à l'heure des encombrements de fin de journée, et serait donc susceptible d'accentuer la formation d'ozone troposphérique.
Une étude conduite par l'Université de Lille à la demande de l'ADEME (AQA) en 1986 a conduit à estimer, à partir d'un modèle, l'impact que pourrait avoir le changement d'heure sur la formation d'ozone à partir des émissions de NOx des véhicules automobiles. Le modèle montre que la variation du niveau des pointes pourrait être de l'ordre de quelques pourcents, écart trop faible pour être décelé sur les stations de mesure (les concentrations, lors des pointes de pollution, sont en effet multipliées par 2 ou 3). Par ailleurs l'impact de l'heure d'été peut jouer dans un sens positif ou négatif sur ces pointes selon les délais des réactions qui conduisent à la formation d'ozone à partir des précurseurs. L'heure d'été n'a pas aujourd'hui d'impact décelable sur la formation d'ozone.
Le changement d'heure présente également des répercussions sur la santé publique, sur l'économie (tourisme, restauration, …) et l'emploi. Ces répercussions peuvent être négatives (ou ressenties comme telles) : troubles du sommeil des jeunes enfants après les changements d'heure, décalages des travaux d'élevage du bétail … Elles peuvent également être positives : une étude de 1996 de la Commission européenne montrait que les activités sportives et physiques qu'autorise l'allongement des soirées d'été ont des effets bénéfiques sur la santé publique. Elle mettait en outre en évidence un accroissement de l'activité des industries du tourisme.
Il apparaît que l'opinion publique française est très partagée sur le système de l'heure d'été, un tiers seulement s'y déclarant favorable.
Le changement d'heure a été décidé après le premier choc pétrolier et introduit en France en 1976.
Ce changement d'heure est la conséquence de l'arrêté du 3 avril 2001, relatif à l'heure légale française. Cet arrêté, signé du ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, du ministre de l'Equipement, des Transports et du Logement, du secrétaire d'Etat à l'Industrie, transpose en droit français la directive européenne 2000/84/CE du 19/01/2001. Cette directive harmonise le calendrier du passage à l'heure d'été pour les pays de l'Union qui adoptent cette disposition, en fixant des dates communes pour les années 2002 à 2006.
11 pays membres de l'Union européenne sont à GMT+2 en été et GMT+1 en hiver. La Grande-Bretagne et le Portugal sont à GMT+1 en été et à l'heure GMT en hiver. La Finlande et la Grèce sont à GMT+3 en été et GMT+2 en hiver.
Source : ADEME