Selon l'UE, la majorité des nouveaux États membres affectent une quantité croissante de ressources humaines à la mise en oeuvre de la législation environnementale. Par ailleurs, les programmes d'échange avec les administrations des États membres actuels ont permis le perfectionnement intensif des capacités du personnel dans les nouveaux États membres et le renforcement des services d'inspection, la création d'agences de l'environnement et l'extension des systèmes de surveillance de la qualité de l'air et de l'eau.
Ces progrès législatifs et institutionnels ont sensiblement renforcé la protection de l'environnement dans tous les pays.
L'état de l'environnement s'est amélioré sur le plan notamment de la réduction de la pollution de l'air et de l'eau : les principaux polluants atmosphériques ont régressé de 60 à 80% et les métaux toxiques de 50%, tandis que la pollution de l'eau par les matières organiques a diminué de pas moins de 80%. Le pourcentage des habitations et autres installations dont les effluents sont envoyés dans des stations d'épuration des eaux usées a doublé dans les années 1990.
La Pologne a combiné des instruments législatifs et financiers pour réduire les émissions de soufre de 50% au cours des années 1990.
La Pologne et la Slovaquie sont parvenues à réduire leurs émissions de dioxyde de carbone (CO2) par habitant entre 1996 et 1999. La Pologne est passée de 9,7 tonnes à 8,3 et la Slovaquie de 8,7 à 7,6 tonnes. (la moyenne est de 8,4 pour l'UE).
La République tchèque, la Hongrie, Malte et la Pologne ont augmenté le pourcentage de population résidentielle raccordé au système de traitement des eaux usées entre 1996 et 2001. La République tchèque est passée de 58 à 65%, la Hongrie de 22 à 32%, Malte de 8 à 13%, et la Pologne de 43 à 55%.
Dans le programme ''City towards compliance Awards'', de nombreuses villes ont mis en oeuvre l'intégralité de la législation communautaire en matière de traitement des eaux, et obtenu des résultats encourageants sur le plan de la gestion de la qualité de l'air et de la gestion des déchets ; un programme local (Action 21) y est activement suivi, et l'éducation à l'environnement fait l'objet de mesures efficaces.
En Pologne, les émissions de polluants atmosphériques ont sensiblement chuté dans les années 1990 (diminution de 57% pour la poussière, de 48% pour les composés soufrés, de 28% pour les composés azotés). Pour ce qui est de l'eau, le volume des effluents non traités a baisseé de près de 70% dans les années 1990, et les effluents traités de 22%.
En Slovénie, les résultats du contrôle de la qualité de l'eau indiquent que sa teneur en pesticides et en nitrates s'est améliorée au cours des dernières années. La transposition de la nouvelle directive-cadre sur l'eau est en très bonne voie. Environ 95% des dispositions de la directive ont été entièrement transposées.
L'état des forêts slovènes est meilleur que dans les autres pays européens (y compris les États membres actuels de l'UE), avec une plus grande diversité de la structure naturelle. L'évolution des animaux sauvages et de leurs populations est sous surveillance, et les données sont introduites dans une base de données spécifique.
Chypre a bien avancé dans l'élaboration de sa législation en matière d'évaluation des incidences sur l'environnement (EIE), ayant en particulier spécifiquement ouvert la porte à la participation des ONG. Chypre a également achevé la cartographie complète et précise des sites Natura 2000 avec l'aide du programme LIFE.
La Lettonie a rapidement progressé dans la mise en oeuvre de la directive sur la prévention et la réduction intégrées de la pollution (PRIP).
La Lituanie a transposé la totalité de la législation de l'UE dans le secteur aérien.
Six nouveaux États membres ont également ratifié la convention d'Aarhus concernant l'accès à l'information dans le domaine de l'environnement. En ce qui concerne l'accès à l'information et à la justice, la directive originale de l'UE sur l'accès à l'information a été adoptée rapidement dans tous les pays adhérents et, après un démarrage peut-être lent, sa mise en oeuvre a progressé.
Mais certains pays ont un effort important à fournir au plan de la gestion des déchets et de la pollution industrielle. En outre, il existe des problèmes liés aux difficultés qu'éprouvent les autorités environnementales à obtenir un financement et du personnel suffisants, ainsi qu'au manque persistant de coordination entre les secteurs politiques.
Source : UE