Le commerce équitable qui commence tout juste à se faire connaître en France, suscite pourtant la méfiance des associations de consommateurs qui ont demandé davantage de fiabilité et de transparence de la part de tous ceux qui s'''auto-labelise'' commerce équitable, Max Havelaar y compris, ce dernier d'avérant pourtant, le plus connu des acteurs du ''commerce équitable'', en garantissant une rémunération ''décente'' aux producteurs du Sud.
C'est ainsi qu'à l'occasion de la quinzaine du comemrce équitable, ce label a présenté le programme d'une grande ''tournée'' nationale, soutenue par des personnalités du spectacle et des médias, tels Jean-Pierre Coffe, Bruno Solo et John-Paul Lepers, mais aussi les principales enseignes d'hypers et de supermarchés.
Même si les Français achètent encore bien moins de produits labellisés ''commerce équitable'' que leurs voisins d'Europe du Nord, la grande distribution nationale est de plus en plus soucieuse de montrer son attachement à ce type de produits en les accueillant plus largement dans ses rayons et même si elle prélève sur ces produits la même marge que d'habitude. C'est ainsi que les ventes des produits Max Havelaar ont plus que doublé l'an dernier, notamment au travers du café.
Interpellés par le développement de ce nouveau secteur d'autant plus sensible qu'il revêt un aspect de ''solidarité'', huit des principales associations françaises de défense du consommateur, en coopération avec le journal La Croix, ont annoncé qu'elles mèneraient du 1er mai au 30 novembre une campagne nationale d'information sur le commerce équitable, éthique ou solidaire.
C'est du fait de l'absence d'une norme nationale reconnue qu'elles ont appelé les consommateurs à la ''vigilance'' sur des labels encore jugés ''peu transparents'' ou ''sans garantie'' de leur véritable nature ''équitable''. Pour lever toute ambiguïté, ces associations travaillent désormais, au sein de l'Agence Française de NORmalisation (AFNOR) à l'élaboration d'une norme nationale établie en consultation avec les différents labels qui semblent pourtant tarder à se mettre d'accord. Max Havelaar avait par exemple quitté le groupe de travail de l'AFNOR en janvier, pour venir le réintégrer depuis peu.
Les associations réclament également l'intégration de normes environnementales et la transparence sur le partage des marges entre les différents intermédiaires:, domaine où la grande distribution devrait fournir un effort tout particulier.
Elles souhaitent de même que la notion d'équitable s'étende à tous les intervenants de la commercialisation, c'est-à-dire, producteurs mis à part, aux transporteurs, aux distributeurs etc…