En effet, l'Allemagne accueille depuis mardi une conférence internationale sur les énergies renouvelables pour promouvoir l'éolien, le solaire et les autres filières non polluantes à l'échelle mondiale. Cette conférence avait été proposée par le chancelier social-démocrate Gerhard Schroeder en 2002 au sommet de Johannesburg.
La Banque mondiale rappelle qu'elle consacre actuellement quelque 200 millions de dollars par an aux énergies renouvelables et notamment au solaire photovoltaïque pour la production d'électricité et à la réduction de la consommation d'énergie.
Elle précise qu' augmenter de 20% en moyenne par an pendant les cinq prochaines années ses financements reviendrait à doubler les financements de l'organisation internationale d'ici 2010.
Depuis 1990 la Banque mondiale a consacré 6,3 milliards de dollars aux énergies renouvelables et à l'efficacité énergétique.
Aujourd''hui elle est décidé à ''accélérer et à agrandir son rôle'' dans la promotion des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique dans les pays du Sud et souhaite ''participer ou réunir elle-même un comité de pilotage afin de mettre au point un plan d'action''. Le comité comprendra des industriels et des représentants de la société civile.
La Banque mondiale a souvent été accusée par les écologistes de favoriser les énergies fossiles dans ses prêts bonifiés finançant des projets de développement dans les pays pauvres.
La conférence internationale sur les énergies renouvelables a pour objectif d'examiner les moyens de développer les énergies renouvelables dans le monde, suite aux engagements pris par les pays européens lors du Sommet de la Terre à Johannesburg en 2002 et d'augmenter significativement la part mondiale des énergies renouvelables au Nord comme au Sud. Elle détaillera aussi les avantages des énergies renouvelables, pour combattre la pauvreté du Tiers-monde et le changement climatique, assurer un approvisionnement énergétique régulier et créer des emplois. Mais elle vise aussi à faire baisser le prix de revient de ces filières et à accroître les débouchés de l'industrie allemande.
L'Allemagne est le champion mondial de l'éolien avec une capacité de production de 14.609 mégawatts fin 2003 (3% de la production d'électricité) et le deuxième constructeur d'éoliennes. Elle a également beaucoup investi dans le solaire, où elle n'est devancée que par le Japon.
Le ministre allemand de l'Environnement Juergen Trittin a confié lors de la conférence de presse de cette conférence, que dans vingt ans, le photovoltaïque représentera un chiffre d'affaires annuel de 100 milliards de dollars, soit autant que les semi-conducteurs aujourd'hui. Il a aussi souligné que ces énergies sont inépuisables et disponibles presque partout et a conclu que le pétrole vient d'une région particulièrement riche en conflits, les renouvelables sont partout.
La conférence doit déboucher sur une Déclaration politique, un Programme d'action international et des Recommandations aux dirigeants politiques sur les mesures à prendre pour accélérer le développement des énergies renouvelables.