Son départ laisse à la tête du CNRS un vide très douloureux, lui rend hommage la direction du CNRS.
Le ministre de l'éducation nationale et de la recherche, François Fillon, et le ministre délégué à la recherche, François d'Aubert, saluent l'action résolument tournée vers l'avenir d'un homme qui avait su concilier le haut niveau d'activité scientifique d'un universitaire de grand talent et des qualités humaines et intellectuelles attachantes.
Spécialiste mondialement réputé de l'atmosphère et du climat terrestres, il a joué un rôle de premier plan dans l'étude de l'ozone stratosphérique.
Né à Paris le 1er juin 1946, en 1974, il entre au CNRS comme chargé de recherche et devient en 1984 directeur de recherche. A partir de 1988, il exerce les fonctions de professeur à l'université Pierre-et-Marie-Curie.
De 1984 à 1996, il est directeur adjoint du service d'aéronomie du CNRS, qu'il dirige de 1996 à 2000. Il a également créé l'Institut Pierre-Simon-Laplace des sciences de l'environnement, dont il a assuré la direction de 1991 à 2000.
Nommé en novembre 2000 à la présidence du CNRS, Gérard Mégie a lancé plusieurs chantiers de rénovation du premier organisme de recherche français, tout en veillant à la préservation de la recherche fondamentale. Il a notamment impulsé une réflexion sur la stratégie à long terme de l'établissement, visant à renforcer son interdiscplinarité et son ancrage dans l'espace européen de la recherche.
Gérard Mégie a largement contribué à la structuration de la recherche dans les domaines de l'environnement et de l'espace au sein de l'Institut national des sciences de l'univers du CNRS et du Centre national d'études spatiales (CNES). Il a également œuvré dans ce domaine dans plusieurs instances européennes et internationales. A ce titre, il a assuré, de 1998 à 2002, la coordination des rapports internationaux sur l'état de la couche d'ozone stratosphérique.
Auteur d'un grand nombre de publications scientifiques et de plusieurs ouvrages sur l'ozone, Gérard Mégie était Membre de l'Académie des sciences et de plusieurs autres académies nationales et internationales, chevalier de l'ordre du Mérite (1990) et de l'ordre national de la Légion d'honneur (2001 et a reçu de nombreux prix et récompenses, notamment la médaille d'argent du CNRS (1987) et la médaille Alfred Wegener de l'Union européenne des géosciences (2004).
Article publié le 11 juin 2004