Ce projet initié en mars 2002 a reçu le label du réseau RITMER et a été audité le 4 juin dernier par le Ministère de la Recherche. Quatre entreprises sont associées à ce projet qui a bénéficié d'un financement de 240 000 € du Ministère de la Recherche : Gaz de France, TMC du groupe CNIM, Brezillon S.A et le Cerchar de la Société Nationale d'Electricité Thermique, deuxième producteur national d'électricité après EDF.
Le réseau RITMER, consacré aux pollutions marines accidentelles et à leurs conséquences écologiques a pour but de renforcer la prévention des risques de pollutions marines et d'accroître les moyens de lutte et de remédiation. RITMER labellise en particulier des projets de recherche visant à développer des produits ou des services innovants sur le plan scientifique.
Cette solution de dépollution des sols propose un autre mode de remédiation des sables et terres pollués ( par voie thermique en lit fluidisé) que la voie physico-chimique (dissolution du pétrole grâce à un solvant, puis rinçage à l'eau, au moyen d'un réacteur cylindrique tournant) qui a été utilisé jusqu'à présent pour la dépollution des sols pollués par la marée noire de l'Erika.
Comme l'explique, Arnaud Delebarre, le responsable du Master of Science in Project Management for Environmental and Energy Engineering, son principe consiste à fluidiser les grains de sable pollués en brûlant les molécules de fioul à une température d'environ 850 °C.
La fluidisation consiste à porter les particules de sable par l'air de combustion mélangé éventuellement avec du combustible d'appoint, dans une colonne aérée par sa base.
Comme les hydrocarbures alimentent la combustion, le procédé peut ainsi prendre la forme d'une co-combustion de sable pollué et d'ordures ménagères. il ne produit pas de rejet nocif dans l'atmosphère, est inoffensif pour l'eau et permet de réduire jusqu'à 50%, les coûts de traitement d'une tonne de sable par rapport à un traitement physico chimique ou thermique en four tournant. Mais le procédé est applicable à des sols faiblement ou massivement pollués et réclame un ajout de gaz naturel lorsque la pollution est peu importante.