M. Chirac, dont les propos étaient rapportés par le porte-parole du gouvernement Jean-François Copé, a soulignéla très grande importance qu'il attache au développement des bioénergies pour des raisons agricoles, environnementales et énergétiques.
Selon M. Copé, il a i> souhaité qu'un nouveau dispositif soit mis en place pour accélérer le développement et la diffusion des biocarburants, de telle manière qu'il puisse entrer en vigueur dès le 1er janvier prochain .
Les bioénergies permettent d'économiser chaque année 1,1 million de Tep, soit environ 2,5 à 3 milliards d'euros et évitent l'émission de 16 millions de tonnes de CO2.
Le Gouvernement devrait prendre les dispositions nécessaires pour se conformer aux recommandations européennes qui fixent à 2% en 2005 et à 5,75% en 2010, la part que doivent représenter les biocarburants et autres carburants renouvelables dans l'essence et le gazole mis en vente en France à des fins de transport. En France (pourtant pays précurseur en Europe) les biocarburants représentaient, en 2003, 1 % de la consommation totale de carburants.
Le ministre de l'Agriculture Hervé Gaymard a indiqué qu'un plan de développement des biocarbutants serait défini, en concertation avec les représentants des secteurs agricoles, forestiers et énergétiques, et rendu public à l'automne 2004 par le gouvernement . et a estimé que le recours accru aux bioénergies, notamment thermiques, permettra d'atteindre, à l'horizon 2010, les objectifs suivants : augmentation de 50% de la contribution des énergies renouvelables dans la consommation d'énergie et contribution des énergies renouvelables, à hauteur de 21%, à la consommation intérieure d'électricité.
Selon l'ADEME, seules énergies renouvelables sous forme liquide, les biocarburants (éthanol, diester) ont de nombreux atouts à faire valoir dans le cadre d'une politique énergétique visant la sécurité d'approvisionnement énergétique et la lutte contre le réchauffement climatique. Issus de matières végétales (betterave, blé, mais, colza, tournesol, pomme de terre…), ils permettent de réduire les émissions de gaz à effet de serre et les consommations d'énergies fossiles de 70 à 80 % lorsqu'ils remplacent de l'essence ou du gazole. Utilisables en direct ou en mélange, ils ne nécessitent aucune transformation de moteur (contrairement à d'autres énergies renouvelables). Enfin, ils ouvrent de nombreux débouchés non alimentaires très prometteurs, avec plusieurs milliers d'emplois à la clef.