L'ifen note que les effectifs inscrits dans une formation initiale en environnement entre 1997 et 2002 ont augmenté de 26 % pour atteindre 25 000 élèves et étudiants et précise que cette augmentation résulte, à parts voisines, d'une augmentation des inscriptions pour des diplômes déjà existants en 1997 et de l'ouverture de formations associées à la création de nouveaux diplômes.
Entre 1997 et 2002, ce sont les formations qui proposent une insertion professionnelle dans leur cursus qui ont été les principales bénéficiaires de cette croissance. Le nombre de DESS et d'IUP a par exemple quasiment doublé. Par ailleurs, une vingtaine de formations dans le cadre de la nouvelle licence professionnelle ont été crée, sur cette même période.
La voie universitaire représente la majorité des effectifs comptabilisés dans les formations environnementales. Elle est dominée par les domaines de la protection de la nature et de la prévention et réduction des pollutions. La protection de la nature reste en tête des formations universitaires avec 5 650 inscriptions en 2002, soit 35 % des effectifs toutefois ses effectifs tendent à se stabiliser :+5 % seulement entre 1997 et 2002.
La prévention et réduction des pollutions est aussi en plein essor du côté universitaire avec 4 500 inscriptions en 2002, soit 28 % des effectifs et +73 % depuis 1997.
Les inscriptions dans la voie professionnelle se dirigent, quant à elle, en priorité vers la prévention et réduction des pollutions (56%) et l'aménagement du territoire (31%).
La dynamique de l'offre de formations environnementales résulte de l'attrait du secteur mais également de la croissance des débouchés, précise l'ifen.
En effet, d'après les estimations de la Commission des comptes et de l'économie de l'environnement, la croissance de l'emploi en environnement est d'environ 9 % de 1997 à 2002 avec le secteur du traitement des déchets et des eaux usées en tête, puisqu'ils génèrent à eux seul : 55% des emplois alors que la protection de la nature et du cadre de vie n'en génèrent que 12 %.
L'ifen conclue cette étude en soulignant que si, pour les étudiants, la protection, gestion et étude des milieux et des équilibres écologiques est le domaine emblématique des formations environnementales, le domaine de la prévention et réduction des pollutions, nuisances et risques, qui semble répondre à une demande des entreprises, connaît une croissance importante à travers les diplômes professionnalisés.
D'après les conclusions de l'Ifen, on peut donc espérer que l'offre et la demande d'emplois sur les secteurs de l'environnement vont tendre à s'équilibrer et enfin réduire le nombre de demandeurs d'emploi sur ces secteurs nécessaires à un développement durable.
Article publié le 26 octobre 2004