Les entreprises rechercheraient actuellement des débutants expérimentés, d'où l'apparition d'un profil de ''pré-actif''. Dès la première embauche, le jeune diplômé doit répondre aux critères de recrutement d'un jeune actif, rapidement opérationnel. En témoigne l'importance accordée par les DRH aux stages et alternance (77 %), à la maîtrise des logiciels informatiques (70 %) et à la spécialisation des profils (41 %). Selon eux la succession des stages et la réalisation des formations par alternance et apprentissage prouvent la construction d'un véritable projet professionnel et une cohérence de parcours. En revanche les recruteurs accordent moins d'importance que dans le passé aux activités para-universitaires (18 %), preuve d'un simple dynamisme et non d'une professionnalisation. Seulement 20 % de DRH estiment que la sélectivité du diplôme constitue un atout majeur d'insertion pour le jeune diplômé. 38 % d'entre eux considèrent que le diplôme sélectif n'est pas garant de la compétence et des qualités des jeunes diplômés (le pourcentage se monte à 45 % dans les très grandes entreprises et 50 % dans les entreprises qui recrutent le plus de jeunes diplômés).
Même si cette enquête ne prend pas spécifiquement en compte le comportement des entreprises des secteurs environnementaux, la tendance annoncée semble suffisamment prononcée pour refléter un changement réel et généralisable des pré-requis à l’embauche.
Article publié le 22 janvier 2003