La règle des 80 km/h sur les routes à double sens sans séparateur central est entrée en vigueur le 1er juillet 2018 portée par le Premier ministre. Sous le feu des critiques de nombreux automobilistes, cette limitation, a fait l'objet de plusieurs amendements d'assouplissement lors de la discussion du projet de loi d'orientation des mobilités (LOM).
Les députés ont finalement adopté, en séance jeudi 6 juin, un amendement (1) du député LREM Jean-Marc Zulesi, cosigné par 200 de ses collègues. Il donne compétence au président du conseil départemental, mais aussi au maire ou au président d'EPCI (2) lorsqu'il est détenteur du pouvoir de police de la circulation, pour augmenter la limite de vitesse à 90 km/h sur les sections de route hors agglomération. Selon la ministre des Transports, Elisabeth Borne, qui a donné un avis favorable à l'amendement, l'élargissement de cette possibilité aux routes communales, au-delà des seules routes départementales, concerne 900 kilomètres de route supplémentaires.
"Cette décision prend la forme d'un arrêté motivé, pris après avis de la commission départementale de la sécurité routière, sur la base d'une étude d'accidentalité portant sur chacune des sections de route concernées", précise le texte adopté.
L'abaissement de la vitesse à 80 km/h avait surtout un objectif de sécurité routière, dont les effets sont constatés à travers la baisse de la mortalité routière sur l'année écoulée. En ce qui concerne l'environnement, si l'Ademe avait identifié des effets positifs en matière de pollution atmosphérique et d'émission de gaz à effet de serre, le Commissariat général au développement durable (CGDD) avait, en revanche, qualifié les bénéfices environnementaux de "second ordre".