Les reconstitutions des scientifiques montrent que la Bourgogne a connu entre 1370 et 1850 (période communément appelée Petit Age Glaciaire) plusieurs périodes aussi chaudes que les années 1990. En revanche, l'année 2003 apparaît de loin comme l'année la plus chaude qu'ait connue la Bourgogne, avec une anomalie de + 5,86 °C, soit 43% plus élevée que l'anomalie de la dernière année la plus chaude enregistrée en 1523 (+ 4,10 °C).
Les dates de vendange ont en été enregistrées de façon manuscrite et fournissent ainsi une information climatique non altérée avec une chronologie absolue. L'information climatique a été extraite grâce à un modèle de développement de la vigne, en fonction de la température, ajusté pour le cépage Pinot Noir. Trois étapes clés du développement de la vigne y sont prises en compte : les dates de floraison, de véraison (quand les grains de raisin passent de vert à blanc ou rouge) et de maturation.
Les dates de vendange offrent ainsi le potentiel de reconstituer finement les variations de température des derniers siècles dans de nombreuses régions d'Europe et du Moyen Orient. Elles compléteraient ainsi de façon importante les bases de données climatiques existantes et permettraient d'obtenir des informations sur les variations régionales du climat au cours du dernier millénaire, indique un communiqué commun du CEA du CNRS et de l'INRA.
Source : Avec le CNRS
Article publié le 12 décembre 2004