Mais c'est peut-être sur le thème du développement durable et surtout de son troisième volet environnemental et notamment la valorisation des énergies renouvelables, la réduction des déchets et des gaz à effets de serre et les performances supérieures à consommations égales que Paris pourrait sortir du lot. En effet, récemment Philippe Baudillon, directeur du comité de candidature a estimé que le souci du développement durable est un atout de la candidature de Paris à l'organisation des jeux Olympiques de 2012.
Dans le thème 5 du volume 1 de son dossier de candidature Paris 2012, dans sa « Charte de l'Environnement et du Développement Durable », prend l'engagement de respecter l'environnement de manière exemplaire. Paris s'engage tout particulièrement à offrir des Jeux neutres en émission de gaz à effet de serre et à assurer un héritage durable.
Cet engagement s'exprime au travers de l'Agenda 21 du futur Comité d'organisation (COJO) ainsi que de sa Charte de l'Environnement et du Développement Durable (CEDD). Elle implique une approche responsable dans la gestion de l'eau, de l'air, du traitement des déchets, et de la préservation du patrimoine, avec l'objectif de minimiser les impacts négatifs et laisser un héritage post-olympique positif.
Face au problème du réchauffement de la planète, Paris 2012 veut organiser les premiers Jeux à bilan neutre en émissions de gaz à effet de serre. Le bilan d'émissions de CO2 comprend les émissions du trafic aérien généré par les Jeux. Trois axes de mesures sont prévus, une réduction importante des émissions de gaz à effet de serre, grâce au regroupement des sites en noyaux, à l'utilisation prioritaire des transports publics, aux mesures d'économie d'énergie, et de production d'énergie renouvelables.
Deux opérations concrètes devraient illustrer ces engagements : le programme stades verts, basé sur les économies d'énergie, qui prévoit des mesures d'économie d'énergie pour les équipements sportifs existants et le programme stades solaires, qui repose sur la mise en valeur des énergies renouvelables et qui prévoit d'installer 46 000 m2 de panneaux photovoltaïques et 7 000 m2 de panneaux thermiques sur les sites existants et les nouveaux sites permanents.
D'autre part, le village olympique édifié dans le quartier des Batignolles devrait constituer un modèle de quartier écologique urbain grâce à la mise en oeuvre de technologies écologiques de pointe dans de nombreux domaines : utilisation de l'énergie solaire passive et thermique avec 20 000 m2 de panneaux solaires déployés sur la couverture des voies ferrées, utilisation de l'énergie géothermique, utilisation de piles à combustible combinée à un stockage d'énergie sous forme d'hydrogène, gestion et l'évacuation des déchets urbains par un système pneumatique innovant, procédé de gestion de l'eau efficace pour le stockage et la récupération des eaux pluviales par un réseau de fossés permettant le développement de milieux naturels humides et, après les Jeux, la mise en place d'un bassin biotope, utilisation de toilettes sous vides très économes en eau et traitement des eaux noires par méthanisation.
Afin de promouvoir des technologies innovantes en matière d'environnement et de développement durable, le COJO de Paris créera une cellule de veille technologique. Celle-ci regroupera notamment l'Agence Régionale de l'Environnement et des Nouvelles Energies (ARENE), l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME), l'Agence Nationale de Valorisation de la Recherche (ANVAR), le Centre Régional d'Innovation et de Transfert de Technologie (CRITT) et l'Agence Régionale d'Information Scientifique et Technique (ARIST).