Selon la Caisse d'Epargne, l'étiquette développement durable des produits d'épargne a pour objectif de sensibiliser ses clients aux enjeux environnementaux et sociétaux. L'étiquette leur permet de comparer les produits sur trois critères : le risque financier (critère Sécurité), les implications sociales et environnementales (critère Responsabilité) et l'impact sur le climat des activités financées par les produits (critère Climat). Pour chacun de ces critères, le produit se voit attribuer une note allant de 1 à 5, accompagnée d'un code couleur allant du rouge au vert.
Les Amis de la Terre qui ont participé à l'élaboration de la méthodologie climat, saluent l'initiative de la Caisse d'Epargne. La méthodologie d'étiquetage qu'elle rend intégralement publique fait d'elle un établissement bancaire très innovant en matière d'information des consommateurs, soulignent Les Amis de la Terre.
La méthodologie climat de la Caisse d'Epargne permet de calculer les émissions de CO2 de ses produits et services bancaires, en y incluant les émissions générées par les entreprises financées mais également les émissions générées par les produits fabriqués par ces entreprises, explique Sébastien Godinot, coordinateur des campagnes aux Amis de la Terre.
Cependant, souligne l'ONG, la démarche de la Caisse d'Epargne serait loin d'être aboutie. Pour les Amis de la Terre, l'enjeu est désormais d'inciter les consommateurs à utiliser cette méthodologie, de former les collaborateurs bancaires à l'intégrer dans leurs pratiques et surtout de la généraliser à l'ensemble du monde bancaire.
De son côté, la Caisse d'Epargne précise que les autres produits de la banque destinés aux particuliers devraient également être étiquetés d'ici à la fin de l'année 2008.
Les Amis de la Terre invitent les autres banques françaises à reprendre la méthodologie d'étiquetage.
A terme, nous n'avons aucun doute que l'étiquetage sera obligatoire, car il répond à des attentes croissantes des citoyens sur la transparence des entreprises, et correspond à un engagement du Grenelle de l'Environnement, déclare Sébastien Godinot.
Article publié le 18 juin 2008