Le 28 novembre, le tribunal administratif de Strasbourg a autorisé la poursuite des travaux préparatoires du projet de contournement autoroutier (GCO) de Strasbourg (Bas-Rhin). Les juges ont rejeté la demande de l'association Alsace Nature d'annuler un arrêté ministériel du 16 janvier 2017 et un arrêté préfectoral du 24 janvier 2017 autorisant ces travaux, précise le quotidien Les Dernières Nouvelles d'Alsace (DNA).
Le tribunal a estimé que "le fractionnement dans le temps entre les travaux préparatoires en cause et les travaux définitifs s'avère justifié au regard de l'objet même de ces travaux préparatoires destinés notamment, par la réalisation de sondages géotechniques, à arrêter avec précision le tracé du projet autoroutier et l'emplacement de ses ouvrages annexes", selon DNA (1) qui a mis en ligne les décisions des juges. D'après la société concessionnaire Arcos, filiale de Vinci, près de 90 % des travaux préparatoires sont déjà réalisés. L'arrêté préfectoral et l'arrêté ministériel ont permis à Arcos de déroger aux interdictions au titre des espèces protégées pour réaliser ces travaux.
Le feuilleton judiciaire continue
Alsace Nature va continuer son combat judiciaire contre ce projet. "Nous poursuivrons l'opposition à ce projet. Non seulement au titre du nécessaire combat contre le changement climatique, pour apporter des solutions à la mobilité quotidienne des citoyens, pour enrayer la 6e extinction de la biodiversité mais aussi pour que le fonctionnement démocratique de notre pays regagne ses lettres de noblesse", a indiqué l'association, dans un communiqué. Alsace Nature conteste la prorogation de la déclaration d'utilité publique du projet devant le Conseil d'Etat. L'association a aussi déposé un référé suspension concernant le viaduc de Kolbsheim. Elle s'est aussi pourvue en cassation contre l'autorisation unique environnementale du chantier, délivrée en janvier 2018 par le ministère de la Transition écologique.
L'association a aussi obtenu gain de cause auprès du tribunal administratif de Strasbourg. Les juges ont suspendu, en septembre, le permis d'aménagement du viaduc de la Bruche ainsi que le 23 novembre, les travaux menés par la société Sanef de l'échangeur nord du projet autoroutier (2) .