Le géant français de l'électricité prend la vague de l'énergie osmotique. EDF Hydro, la direction hydraulique d'EDF, a signé, le 16 juin, un partenariat avec Sweetch Energy « visant à déployer l'énergie osmotique à grande échelle en France et dans le monde ». Basée à Rennes, la jeune pousse est à l'origine d'une « technologie de rupture » en la matière, intitulée Inod. Cette dernière associe des électrodes à une membrane osmotique (par laquelle est capté l'échange d'ions de l'eau salée vers l'eau douce qui génère de l'électricité) composée de nanofibres en matériaux bio-sourcés. Sweetch assure ainsi augmenter par vingt le rendement moyen tout en divisant le coût par dix.
L'accord comprend un financement de deux millions d'euros pour Sweetch Energy grâce au programme d'investissement privé d'EDF, « Une rivière un territoire ». Il mènera, à terme, à une prise de participation dans le capital de la start-up bretonne. « Ce partenariat innovant s'inscrit pleinement dans la logique de développement de l'énergie hydraulique », remarque ainsi la directrice d'EDF Hydro, Emmanuelle Verger-Chabot. EDF exploite déjà 20 gigawatts d'énergie hydraulique en Europe, dont 427 centrales positionnées sur plus de 600 barrages français.
Pour rappel, Sweetch Energy s'est déjà engagée à déployer sa technologie dans le cadre de la première centrale osmotique de la Compagnie nationale du Rhône (CNR). Elle sera installée près de Port-Saint-Louis-du-Rhône d'ici à la fin de l'année 2023.