Un décret, publié ce vendredi 27 mars, fixe au 11 avril 2024 la nouvelle date limite de mise en service de l'EPR de Flamanville (Manche). Ce texte porte à 17 ans le délai accordé à EDF pour construire le réacteur, contre treize ans jusqu'à maintenant.
« L'allongement demandé de quatre ans prend en compte essentiellement des délais liés à la réparation des soudures des circuits secondaires principaux et à d'autres travaux de finition du chantier », explique l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) dans son avis, rendu le 11 février et publié ce jeudi. Début 2018, EDF a découvert des défauts sur les soudures du circuit secondaire du réacteur. L'entreprise aurait souhaité mettre en service l'EPR au plus vite et réaliser les réparations les plus complexes à l'occasion de son premier arrêt. Mais en juin 2019, l'ASN a imposé la réparation de toutes les soudures avant la mise en service du réacteur.
Initialement, le décret du 10 avril 2007 autorisant la création du réacteur accordait un délai de dix ans à EDF pour achever sa construction. L'entreprise prévoyait alors de terminer la construction du réacteur en cinq ans, pour une mise en service en 2012. Mais le chantier n'a cessé d'accumuler du retard.
En 2017, un premier décret avait prolongé de trois ans le délai règlementaire de construction. EDF avait alors jusqu'au mois d'avril 2020 pour mettre en service l'EPR. À cette époque, l'entreprise prévoyait de démarrer le réacteur au troisième trimestre 2018.