Mercredi 8 mai, la Commission européenne a approuvé le rachat d'Uniper France par l'entreprise Energetický a průmyslový holding, a. s. (EPH) basée en République tchèque. Ce feu vert est donné dans le cadre du règlement européen sur les concentrations. La Commission estime que la concentration ne soulève pas des problèmes de concurrence en raison de l'absence des chevauchements entre les activités des sociétés dans l'Union européenne. Uniper intervient dans le domaine de la production d'électricité en France, alors que EPH est actif en dehors de France dans l'exploitation minière du lignite, la production, la distribution et la fourniture d'électricité et de chauffage ainsi que le transport, la distribution, le stockage et la fourniture de gaz.
Fin décembre 2018, Uniper avait annoncé ouvrir des négociations exclusives avec EPH en vue de céder ses sites de production : le site de Saint-Avold (Moselle), qui dispose d'une tranche charbon de 600 mégawatts (MW) et de deux tranches gaz de 420 MW chacune, le site de Gardanne (Bouches-du-Rhône) avec la centrale de Provence, qui comprend une tranche charbon de 600 MW et une tranche biomasse de 150 MW, six parcs éoliens et deux centrales solaires pour 90 MW. Le rachat des centrales au charbon d'Uniper par EPH pose question quant à leur avenir. Cette transaction pourrait remettre en cause leur fermeture, estiment Les Amis de la Terre.