Or selon les experts du GIEC cette limitation à 2°C nécessitera nécessairement une réduction de 50% des émissions de GES. C'est un suicide écologique. Pour garder de bonnes chances de limiter le réchauffement global à 2°C par rapport aux niveaux pré-industriels (fin 18è siècle), il faut au moins diviser les émissions mondiales par deux d'ici 2050 et plus sûrement par trois, par rapport à 1990, a rappelé à l'AFP Jean Jouzel, climatologue et glaciologue français et co-lauréat au titre du GIEC du Prix Nobel de la paix 2007.
Pour la fédération d'association France Nature Environnement, cette annonce a fait l'effet d'un coup de tonnerre et signifie la mort du sommet de Copenhague. Sébastien Genest, Président de France Nature Environnement met en cause la conduite des négociations : nous sommes en colère car nous réclamons depuis longtemps une vraie réflexion sur la manière de négocier avant même de s'interroger sur le contenu des négociations. Cela fait des mois que nous tirons la sonnette l'alarme sur le problème de la gouvernance démocratie de ces négociations. Rien n'a été fait ! , a-t-il déclaré.
Le Forum des Economies Majeures comprend le G8 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon et Russie), le G5 (Afrique du Sud, Brésil, Chine, Inde, Mexique), la Corée du Sud, l'Australie et l'Indonésie. Autrement dit, les pays représentant 80% de la consommation énergétique mondiale et 80% des émissions de gaz à effet de serre de la planète. Il doit poursuivre ses négociations le jeudi 9 juillet mais l'absence du Président chinois, parti précipitamment pour cause d'émeutes dans une province de Chine, ne permet pas d'envisager de nouvelles conclusions.