D'après le JDD, l'Etat pourrait accepter cette hausse de tarifs ferroviaires afin de financer le programme d'investissements de Réseau Ferré de France. Selon la FNAUT, le péage représentant 30% du coût du billet, il en résulterait une hausse d'environ 25% des tarifs du TGV.
La fédération avait déjà dénoncé le 18 mars le versement par la SNCF d'un dividende à l'Etat qui pourrait se monter à 150 millions d'euros, selon le Journal du dimanche. Cette perspective n'est pas acceptable par les voyageurs ferroviaires, a déclaré la FNAUT.
Pour la fédération, une hausse aussi importante des péages, s'ajoutant au versement d'un dividende à son actionnaire unique l'Etat, priverait la SNCF de l'essentiel de ses capacités
d'investissement (modernisation des gares et du matériel roulant) et de renforcement de ses activités de service public et d'aménagement du territoire (Transilien, TER, Corail Intercités).
Selon la FNAUT, la hausse des tarifs du TGV provoquerait un report de trafic sur l'avion et la voiture, au détriment des économies d'énergie et d'émissions de CO2.
Pour la fédération, cette hausse n'aurait de sens que si les modes concurrents du train payaient eux aussi la totalité des infrastructures qu'ils utilisent, ainsi que leurs coûts écologiques, largement supérieurs à ceux du train.
Article publié le 25 mars 2008