Christophe de Margerie, PDG du groupe Total, a annoncé samedi 26 novembre vouloir déposer un recours contre l'Etat pour l'abrogation de son permis d'exploration de gaz de schiste à Montélimar dans le sud de la France, qu'il juge non conforme à la loi, selon l'AFP.
Le permis accordé à Total, couvrait une vaste zone de 4.327 km2 du nord de Montélimar jusqu'à Montpellier, sur plusieurs départements dont l'Ardèche, la Drôme et le Gard."Nous avons respecté la loi et nous ne comprenons pas que la loi soit invoquée pour abroger notre permis", a affirmé M. de Margerie à l'occasion d'un forum organisé par le journal Libération à Lyon.
La forme du recours sera annoncée d'ici le 12 décembre. Total a la possibilité de faire soit un recours de contentieux en justice, soit un recours administratif adressé aux ministères de l'Ecologie et de l'Energie qui ont abrogé son permis.
Conformément à la loi du 13 juillet interdisant la fracturation hydraulique, le gouvernement avait annoncé le 3 octobre dernier l'abrogation des trois permis de recherche de gaz de schiste de Total mais aussi de l'américain Schuepbach dans le sud de la France (Nant, Villeneuve-de-Berg et Montélimar).''Dans les deux rapports de Schuepbach était explicitement mentionné le projet d'utiliser la fracturation hydraulique. [Dans le rapport de Total] ce n'était pas le cas , [mais] j'ai fait valoir l'argument que ce rapport n'était pas crédible. (…) Total déclare vouloir maintenant chercher des hydrocarbures classiques, donc non gaz de schiste, dans une zone où le potentiel est très limité et alors même que Total se désintéresse de la recherche du conventionnel sur le territoire terrestre français depuis des années", avait alors justifié la ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet.