Dans ce contexte, l'Institut de veille sanitaire (InVS) et son réseau de cellules interrégionales d'épidémiologie (Cire) ont mis en place un groupe de travail pour répondre aux préoccupations liées à l'impact sur la santé des sols pollués.
En effet, l'analyse des travaux nationaux et internationaux publiés à ce jour révèle la difficulté d'estimer l'exposition des populations aux polluants présents dans les sols car le passage des polluants du sol dans l'organisme humain est très mal connu, explique l'InVS.
Les travaux de ce groupe de travail sont présentés dans un numéro spécial du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) paru le 9 décembre. Le programme de travail interCire s'articule ainsi autour de deux thématiques principales : l'estimation de l'exposition aux polluants des sols d'une part, et la compréhension du rôle des populations concernées d'autre part.
L'InVS et certaines Cire ont notamment mené des études de catégorisation/hiérarchisation pour identifier de nouveaux critères permettant de dégager les sites à enjeu sanitaire potentiel. Aussi, afin d'évaluer précisément le risque pour la santé en lien avec la pollution des sols, les Cire-InVS mènent actuellement des campagnes de dépistage et de mesure d'imprégnation. L'InVS a par ailleurs lancé en octobre dernier une campagne pour connaître les impacts de trois métaux (plomb, cadmium et arsenic) sur les habitants de deux communes aveyronnaises, dont les sols étaient exposés à des activités historiques de production de Zinc.