Les huit organismes fondateurs (1) et l'Inrae (2) , coordinateurs du programme, ont lancé, le 6 octobre, le living lab Occitanum, consacré à l'alimentation et à l'agriculture. Lauréat du dispositif « Territoires d'innovation », ce projet « s'inscrit dans la logique du Pacte régional pour une alimentation durable, adopté fin 2018 par la région Occitanie, pour transformer son agriculture et son alimentation ». Il réunit 46 partenaires publics et privés et vise à concevoir, déployer et tester des innovations pouvant être développées et répliquées à grande échelle sur le territoire.
L'objectif est d' « accroître l'adoption de l'agroécologie dans les exploitations agricoles et sur les territoires dans un contexte de changement climatique, mieux connecter les citoyens-consommateurs et les agriculteurs, favoriser l'émergence de nouveaux opérateurs économiques », indique le communiqué de presse. Le budget prévisionnel du projet est de 109 M€.
Sept « open lab » seront ouverts sur le territoire pour préparer la viticulture aux enjeux climatiques et environnementaux (Montpellier, Gaillacois, Tarn) ; accompagner les grandes cultures vers l'agroécologie et diversifier les revenus (Gers, Lauragais, Haute-Garonne) ; produire avec sobriété en arboriculture et diversifier les revenus (Tarn-et-Garonne, Gard, Hérault) ; aider l'élevage à améliorer le bien-être animal et valoriser les systèmes herbagers (Nord de l'Occitanie, Ariège) ; rendre visible la biodiversité en apiculture (Lauragais, Haute-Garonne) ; booster le maraîchage grâce à la robotique (Toulouse, Agglomération Muretain) et construire l'approvisionnement local par une logistique durable (Toulouse, Montpellier).
Des objectifs chiffrés ont été définis à l'horizon 2030 : dégager 30 % de revenus supplémentaires pour les agriculteurs, arriver à 50 % d'agriculteurs engagés dans la transition agroécologique et 50 % de la production vendue en circuit court, atteindre 30 % d'approvisionnement local en restauration collective et 20 % d'activité en plus du secteur de l'agriculture technologique (AgTech) et enfin déployer 160 mégawatt-crête en plus d'installations photovoltaïques sur les surfaces agricoles (l'agrivoltaïsme).