Le Ministère indique que la pluviométrie cumulée est inférieure à la moyenne sur la très grande majorité du pays, avec les cumuls de précipitations entre septembre et février les plus faibles des 4 dernières années. Le déficit atteint 25% par rapport à la normale des taux moyens de pluies ''efficaces'', et près de 50% dans le sud du bassin parisien, la vallée de la Garonne, les Pyrénées orientales et la Provence.
La situation globale des nappes se dégrade, alors que l'automne est habituellement une période de recharge des nappes phréatiques, observe le Ministère. Seules les nappes des régions Nord et Est du territoire, qui ont bénéficié de conditions estivales exceptionnellement humides, affichent un état de remplissage satisfaisant. Partout ailleurs, les niveaux sont inférieurs à la moyenne pour cette période de l'année voire très inférieurs comme dans la basse vallée du Rhône et le pourtour méditerranéen.
Certaines nappes, qui sont sur des cycles de recharge pluriannuels, poursuivent une baisse amorcée depuis plusieurs années : la nappe de Beauce, la nappe de Champigny, la nappe de la plaine de Valence et les nappes de l'Est lyonnais. On peut déjà craindre dans ces régions le déclenchement de mesures de restrictions au cours de l'été prochain.
Le Ministère estime que la situation n'est pas catastrophique et peut encore évoluer dans les deux sens comme on l'a vu ces trois dernières années. Il convient cependant de faire preuve d'''anticipation'' : l'effort engagé dans le cadre du plan de gestion de la rareté de la ressource en eau se poursuit, a indiqué le Ministère. La pluviométrie des prochaines semaines sera donc très importante pour la suite de l'année hydrologique. Le prochain comité devrait se réunir mi-avril.
Article publié le 12 février 2008