Lancée en novembre 2006 lors de la conférence de Nairobi sur le changement climatique, la campagne ''un milliard d'arbres pour la planète'', initiée par le PNUE avait pour objectif de sensibiliser les opinions publiques à la nécessité de s'engager dans la lutte contre les changements climatiques et pour la survie de la biodiversité. Individus et organisations de la société civile, du secteur privé ou de l'Etat étaient ainsi invités à enregistrer leur engagement à travers le monde.
A la veille de l'ouverture de la conférence de Bali sur le changement climatique, le PNUE a annoncé le 28 novembre que l'engagement fixé de planter 1 milliard d'arbres en 2007 a été tenu. Ce nombre dépassant même les objectifs fixés par l'ONU pour la reforestation de la planète, a souligné Achim Steiner, Secrétaire général adjoint de l'ONU et directeur général du PNUE. Le succès de cette campagne me remplit de joie, car il prouve la volonté de millions, voire milliards de personnes dans le monde, de lutter contre la pollution et la détérioration de l'environnement, a-t-il déclaré. De son côté la prix Nobel de la paix 2004, la militante écologiste kenyane Wangari Maathai, marraine de l'opération, s'est félicitée et a appelé la communauté internationale à ''poursuivre ses efforts'' dans ce domaine. Wangari Maathai est également la fondatrice du Green Belt Movement, qui a déjà planté environ 30 millions d'arbres à travers l'Afrique pour lutter contre la déforestation et l'érosion. Cette campagne mondiale avait par ailleurs bénéficié du soutien de prince Albert II de Monaco et du Centre mondial d'Agroforesterie (ICRAF).
Aussi, Achim Steiner avait estimé qu'un milliard d'arbres plantés permettraient d'absorber environ 250 millions de tonnes de CO2, premier gaz à effet de serre causant le réchauffement climatique. D'après le PNUE, ce sont les pays du tiers-monde, premiers menacés des conséquences du réchauffement climatique, qui ont le plus contribué à l'opération. Ainsi, l'Ethiopie, avec 700 millions d'arbres plantés, et le Mexique (217 millions), arrivent en tête du classement.
La Turquie arrive en 3e position avec 150 millions d'arbres plantés, suivie du Kenya (100 millions), de Cuba (96,5 millions) et du Rwanda (50 millions). Le Green Belt Movement seul a planté 4,7 millions d'arbres, soit le double du nombre d'arbres qu'il avait initialement promis. Le PNUE ajoute que la moitié des participants seraient de simples particuliers ou des familles, et que 13 % des arbres ont été plantés par le secteur privé.
En France, l'Union nationale des Entrepreneurs du Paysage (UNEP) s'était notamment engagée à planter au moins 350.000 arbres en 2008. La reforestation de zones ayant subi des coupes blanches permet de reconstituer le modèle naturel préexistant, en assurant la conservation de la biodiversité et la sauvegarde des espèces animales et végétales. Les populations humaines vivant à proximité d'espaces boisés y trouvent des moyens de subsistance et de développement économique, avait ajouté l'UNEP à l'occasion de son 43ème congrès qui s'était déroulé les 4 et 5 octobre derniers à Tours.
Par ailleurs, l'Indonésie avait annoncé la plantation d'environ 80 millions d'arbres en une seule journée avant la réunion de Bali sur la convention du climat, qui s'ouvre le 3 décembre au pays. Le PNUE a également indiqué qu'il attendait la confirmation par le Guatemala, la Chine, l'Espagne et d'autres pays que plusieurs millions d'arbres avaient bien été plantés par leurs soins cette année.