Selon le PNUE, si ces écosystèmes marins, les planctons ou encore les bactéries absorbent plus de la moitié du CO2 (55%), ''jusqu'à 7 % de ces ''puits de carbone bleus'' sont détruits chaque année, soit sept fois plus vite qu'il y a cinquante ans'', a-t-il indiqué dans un communiqué.
Selon Christian Nellemann, auteur du rapport ''Blue Carbone : The Role of Healthy Oceans in Binding Carbon'', depuis les années 1940, plus de 30% des mangroves, 25% des marécages salins et plus de 30% des prairies d'herbes marines ont disparu. ''Nous perdons ces écosystèmes essentiels à une vitesse bien plus grande que les forêts tropicales et elles pourraient avoir totalement disparu dans vingt ans seulement si rien n'est fait'', a-t-il prévenu.
De son côté, si Patricio Bernal, Directeur général adjoint de l'UNESCO rappelle que l'océan a déjà absorbé 82% de l'énergie supplémentaire émise sur la planète à cause du réchauffement mondial, il souligne également le rejet chaque jour de 25 millions de tonnes de carbone dans les océans. ''En conséquence, ils deviennent plus acides, ce qui constitue une grave menace pour les organismes avec une structure calcaire'', explique-t-il.
Afin de lutter contre les changements climatiques, le PNUE propose de créer un fonds destiné à sauvegarder les puits de carbone bleus, à moins de 60 jours de la conférence de Copenhague qui doit aboutir à un traité post-Kyoto. Selon le PNUE, l'arrêt de ces destructions et la réhabilitation de ces écosystèmes marins pourrait contribuer à compenser jusqu'à 7% des émissions provenant des énergies fossiles, ''à un coût représentant une fraction des technologies destinées à capturer et stocker le carbone au niveau des centrales électriques''.
Article publié le 16 octobre 2009