Certaines canalisations d'eau potable en PVC relarguent du chlorure de vinyle monomère (CVM), une molécule dangereuse pour la santé. Dans les années 80, la fabrication de ces canalisations n'était pas suffisamment maîtrisée. La cancérogénicité du chlorure de vinyle monomère a d'ailleurs été reconnue suite à des décès de plusieurs salariés des usines des fabricants.
Depuis, les méthodes de fabrication ont évolué pour supprimer les inhalations du gaz et les risques professionnels inhérents. Mais dans certaines régions de France, des collectivités possèdent toujours des canalisations en PVC datant de cette période, des sources de pollution de l'eau potable distribuée.
Surtout situées dans l'ouest, ces collectivités doivent remplacer les canalisations incriminées. Des travaux conséquents mais désormais bien identifiés. Certains départements ont bien cartographié les zones problématiques. Reste à terminer ce diagnostic et à planifier les chantiers avec l'aide financière des agences de l'eau, des départements et des syndicats d'eau potable. A l'occasion du Carrefour des gestions locales de l'eau (CGLE) à Rennes, Actu-environnement a fait le point sur ce sujet avec Joël Rivallan, directeur du Syndicat départemental d'alimentation en eau potable des Côtes d'Armor et président de la section Ouest Bretagne-Pays de la Loire de l'Astee, l'Association des professionnels de l'eau et des déchets.