Les résultats de cette consultation ont été dévoilés le mercredi 5 mars. Ainsi, 66% des agriculteurs interrogés jugent que les cultures OGM ne sont pas nécessaires pour répondre aux besoins croissants de la demande de produits agricoles.
Pour 54% d'entre eux, les OGM représentent un vrai danger pour la diversité des filières et des modes de production, 61% sont favorables au maintien du moratoire sur les OGM, le temps que les recherches avancent. 42 % des agriculteurs refusent absolument le principe d'utiliser des OGM. Seuls 20% sont prêts à semer des cultures OGM dans leur exploitation si la loi les y autorise.
Les adhérents ont également été interrogés sur les suites du Grenelle de l'environnement. Ainsi, 57% des agriculteurs jugent que l'objectif de 6% de la surface agricole utile (SAU) en agriculture biologique d'ici 2020 sera difficile à atteindre.
50% d'entre eux estiment qu'il leur est possible de réduire significativement le recours aux engrais chimiques et 54% sont ''très favorables'' à ce que la coopérative leur propose des solutions alternatives à ces engrais.
Si la majorité (des adhérents) ne refuse pas le principe des OGM, la grande majorité demande à leur coopérative de ne pas s'engager dans ces cultures maintenant, a déclaré Terrena. Dans ce contexte, la coopérative a décidé de ne pas commercialiser de semences OGM à ses adhérents en 2008 et 2009, même si la loi l'autorise . Dans le même temps, souligne Terrena, les agriculteurs estiment que la recherche dans le domaine des OGM est nécessaire. Terrena a également fait savoir qu'elle s'impliquerait dans la recherche sur les biotechnologies et mettra en œuvre une veille technologique active.
Terrena annonce le résultat de cette consultation alors que la France peine à trouver une position claire vis-a-vis des OGM. Le projet de loi sur les OGM adopté en février par le Sénat, s'était vu ajouter plusieurs amendements qui en atténuaient la portée. Le texte provisoire n'a pas fait l'unanimité et les associations environnementales et partis écologistes ont estimé qu'il enterrait les engagements du Grenelle. Le texte doit être examiné par les députés au mois d'avril.
Article publié le 06 mars 2008