Le 12 octobre, la Commission européenne a émis sa première émission d'obligations vertes (green bonds), qui lui a permis de lever 12 milliards d'euros à utiliser « exclusivement pour des investissements verts et durables dans toute l'UE ». Cette opération est « la plus importante jamais réalisée au monde », a souligné la Commission dans un communiqué. Elle porte sur des obligations souscrites pour quinze ans. Et mardi, cette première émission « a été sursouscrite plus de onze fois », avec des demandes pour 135 milliards d'euros. « Il s'agit du carnet de commandes d'obligations vertes le plus important jamais enregistré sur les marchés mondiaux des capitaux et du plus grand nombre d'obligations vertes jamais émises », se félicite la Commission.
Cette émission représente « un début prometteur » pour la Commission, qui entend lever jusqu'à 250 milliards d'euros d'obligations vertes d'ici à 2026. Ce qui doit permettre de financer un tiers du plan de relance européen en faveur de la transition écologique.
Les obligations vertes ne pourront pas financer des investissements « dans le nucléaire », a précisé, en septembre dernier,Johannes Hahn, commissaire européen au Budget. En revanche, les centrales à gaz, « sous certaines conditions pour fournir une solution de transition dans la production d'énergie », rentrent dans son champ. Parmi les investissements admissibles déjà approuvés « figurent une plateforme de recherche pour la transition énergétique en Belgique et la construction d'éoliennes terrestres en Lituanie », indique la Commission.