Les ministres ont par ailleurs examiné deux questions importantes, à savoir comment surmonter les obstacles au développement et à la mise en œuvre des politiques et technologies en matière d'efficacité énergétique dans les pays membres de l'AEI et dans les pays non membres, et comment utiliser les cadres internationaux pour faciliter les échanges d'informations et d'expériences dans le domaine de l'efficacité énergétique.
À l'occasion de cette réunion, le commissaire européen Andris Piebalgs a souligné l'importance de mettre sur pied un véritable partenariat multilatéral en faveur de l'efficacité énergétique et a recommandé l'établissement d'un accord-cadre international. L'accord en question porterait essentiellement sur la promotion de l'efficacité énergétique au niveau mondial et pourrait couvrir différents domaines de coopération, comme la coopération dans le domaine de la réglementation, les échanges d'informations sur les stratégies d'économie d'énergie, les méthodes de mesure et la recherche sur les technologies dans le domaine de l'efficacité énergétique. Si chaque pays dans le monde adoptait une approche sur l'efficacité énergétique, nous pourrions réduire les émissions globales de CO2, améliorer la sécurité énergétique et contribuer massivement au développement économique et à l'apparition de nouvelles technologies propres, a-t-il déclaré. Selon la Commission, le G8 pourrait fonctionner comme un comité de direction de l'accord et l'AIE pourrait jouer un rôle important comme organe exécutif chargé des études et du suivi de sa mise en œuvre.
Sans se prononcer sur cette proposition, les ministres de l'énergie des États membres de l'AIE ont souhaité rappeler leur soutien à la Commission européenne et l'intérêt qu'ils portent aux recommandations sur l'efficacité énergétique. Nous nous félicitons vivement et envisageons la mise en œuvre dans les meilleurs délais, en fonction des conditions nationales, des nouvelles recommandations concernant l'amélioration de l'efficacité énergétique que l'AIE a élaborées dans le cadre du Plan d'action du G8 de Gleneagles (2005), notamment l'adoption de normes de performance énergétique pour les nouveaux bâtiments, de normes applicables à la consommation spécifique de carburant des véhicules et de normes obligatoires visant les appareils électroménagers. Ils appellent d'ailleurs l'AIE à œuvrer pour la définition d'objectifs d'efficacité, à faire le bilan des progrès de l'efficacité énergétique dans les pays membres et les grands pays non membres de l'AIE, et à en rendre compte.
De leur côté, les ministres se sont engagés à accélérer le développement et le déploiement des nouvelles technologies notamment dans le domaine des énergies renouvelables mais également dans le secteur du nucléaire, du charbon et de la capture et du stockage de CO2.