Le 26 janvier, pour tenter de calmer la colère des agriculteurs, le Premier ministre, Gabriel Attal, a annoncé parmi des mesures urgentes, la suppression de la hausse de la fiscalité sur le gazole non routier (GNR) pour ce secteur. L'augmentation progressive de 2,85 c€/L/an, pour atteindre le tarif de 23,81 c€/L/an en 2030, n'aura donc pas lieu. Les acteurs du BTP réclament à leur tour le bénéfice de cette mesure.
« On ne peut pas avoir deux poids, deux mesures sur la problématique du GNR. Nos 620 000 entreprises artisanales sont dans l'incompréhension face à une telle iniquité de traitement », déclare Jean-Christophe Repon, président de la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb), reçu ce 30 janvier matin par Bruno Le Maire, ministre de l'Économie. « La trajectoire de hausse progressive du gazole non routier qui avait été décidée au quatrième trimestre 2023 trouvait sa justification dans notre capacité collective à relever les défis environnementaux et énergétiques. Il ne peut être raisonnablement envisageable que cet objectif repose désormais sur les épaules des entreprises du BTP dans un contexte, de plus, où aucune alternative aux engins fonctionnant au GNR ne s'offre à ces mêmes entreprises », explique la Capeb dans un communiqué, avant de menacer de prendre aussi « la rue ».
Également reçu ce mardi en urgence à Bercy, Olivier Salleron, président de la Fédération française du bâtiment (FFB), appelle Bruno Le Maire « à des mesures fortes pour relancer le logement, l'égalité de traitement sur le GNR et une application stricte des services de de la filière REP (responsabilité élargie du producteur). Le bâtiment gronde et exige d'être entendu par le Gouvernement ! » revendique la FFB, sur X (ex-Twitter).
La Fédération nationale des travaux publics (FNTP) a aussi demandé à être reçue en urgence par le Gouvernement pour qu'à son tour « le secteur des travaux publics bénéficie de mesures fortes sur le GNR ». Idem pour la Chambre nationale des artisans des travaux publics et du paysage (CNATP) : « Si vous consentiez la moindre baisse de taxe sur le GNR pour le secteur agricole, l'augmentation progressive du GNR pour le BTP devrait inévitablement être annulée. »