Les acteurs français du secteur aéronautique (Airbus, Dassault Aviation, Safran, Aéroports De Paris, Air France) ont renouvelé le 23 novembre la convention de partenariat IROQUA (Initiative de Recherche pour l'Optimisation acoustiQUe Aéronautique) avec le CNRS et l'Office National d'Etudes et Recherches Aérospatiales (Onera) afin de réduire les nuisances sonores des aéronefs.
Lancée en 2005, la démarche IROQUA vise atteindre l'objectif fixé par le Conseil européen de recherche aéronautique (ACARE) de réduire de 50% le bruit perçu des aéronefs d'ici 2020 à la source (moteurs, équipements...) ainsi qu'aux stratégies de contrôle du vol et du trafic (procédures opérationnelles et trajectoires à faible bruit).
En France, cette initiative est placée sous l'égide de la Direction Générale de l'Aviation Civile (DGAC) et coordonnée par l'Onera. Une douzaine de projets de recherche a été lancée de 2005 à 2010 parmi lequel ''AEROCAV'' qui a permis ''d'améliorer la compréhension du bruit des cavités'' représentant 50% du bruit perçu à l'atterrissage, a indiqué l'Onera. Parmi les autres projets figurent celui intitulé ''BRUCO'' qui s'est concentré sur le bruit de la combustion ou encore le projet ''COMATEC'' qui s'est focalisé sur les matériaux absorbant les ondes sonores. Ces matériaux sont employés dans les entrées d'air des réacteurs.
Air France et Aéroports de Paris viennent de rejoindre la démarche renouvelée pour cinq ans afin de favoriser "la mise en œuvre opérationnelle des avancées technologiques issue de la recherche dans la flotte et le trafic aériens''. IROQUA se structure désormais autour d'un Comité de Coordination et de Pilotage et d'un Conseil Scientifique. Ce dernier coordonnera la veille scientifique et les recherches amont ''nécessaires à l'anticipation des futurs besoins industriels''. Le Comité de Coordination et de Pilotage établira quant à lui la feuille de route des évolutions technologiques. ''Au-delà des spécialistes de l'aéronautique, IROQUA souhaite désormais s'ouvrir à des experts en psycho-acoustique et à des spécialistes de sciences cognitives pour travailler sur l'impact et la dimension sociétale du bruit perçu'', a annoncé Laurent Leylekian, directeur du Programme.