A l'occasion d'un colloque organisé le 17 octobre, l'Institut national de recherche agronomique (Inra) a présenté trois pistes pour engager la transition vers l'agro-écologie, reposant sur la biodiversité, les paysages et les grands cycles des éléments. L'idée est de développer des solutions adaptées à chaque mode de production (élevage, grandes cultures, cultures pérennes et horticulture), en bio, conventionnel ou très intensif. Si ces solutions ne sont pas nouvelles, elles ont prouvé aujourd'hui leur efficacité et pourraient être plus largement déployées.
L'agroforesterie, les rotations longues, les cultures intermédiaires, les mélanges de cultures, la diversité génétique ou encore le pâturage mixte permettent de mieux utiliser la biodiversité dans les systèmes agricoles pour réduire les risques de maladies, stabiliser ou augmenter les rendements et améliorer les résistances. Par exemple, "des chercheurs ont montré l'augmentation des performances de caprins en pâturage mixte avec des bovins (par rapport à celles des caprins seuls), en raison d'une plus grande consommation de fourrage et d'un moindre impact du parasitisme".
La gestion des paysages et des territoires, via l'organisation spatiale des parcelles, les bandes enherbées, les zones humides, joue sur la gestion de ressource en eau, les transferts de pesticides, la régulation des bioagresseurs (faune auxiliaire par exemple) ou encore des pollinisateurs.
Enfin, les légumineuses et les systèmes intégrés agriculture-élevage font partie des solutions pour mieux gérer les cycles de l'azote, du carbone, du phosphore…