Accroître la connaissance sur les systèmes agroforestiers et leurs bénéfices économiques, développer la formation et le conseil, simplifier les dispositifs de soutien, mettre en place une certification du bois agroforestier… Le conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux (CGAER) liste, dans un rapport publié fin avril, ses propositions pour développer l'agroforesterie en France (1) . La mission ministérielle est favorable à un véritable plan d'action pour encourager cette pratique ancienne, mais peu définie.
Selon les experts du ministère, un changement des mentalités doit être encouragé : "L'association arbres-cultures est certainement en France un défi sociologique, tant le défrichement et la conquête de l'agriculture sur la forêt ont été considérés comme un signe de progrès". De fait, l'arbre et la haie "ont reculé devant l'agriculture dite productiviste, intensive en intrants et en énergie fossile". Pourtant, ils ont un rôle à jouer dans la recherche de la double performance économique et écologique, inscrite au cœur du projet agro-écologique français.