Dans une interview au Parisien ce vendredi 9 mai, l'adjoint aux transports de la Ville de Paris Christophe Najdovski a annoncé la relance, dans une version "améliorée" des zones d'actions prioritaires pour l'air (Zapa).
Cette mesure fait partie du nouveau plan de lutte contre la pollution de l'air que le Conseil de Paris doit examiner le 19 mai prochain.
Le dispositif des Zapa issu du Grenelle, sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, avait été abandonné par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault en raison du peu d'empressement des villes à se porter candidates aux tests, rappelle l'AFP.
L'actuel maire de Paris, Anne Hidalgo, avait pourtant appelé en mars à "zapper les Zapa". Mais, pour Christophe Najdovski, ce sont les Zapa "version NKM" qui étaient inefficaces car insuffisamment contraignantes. "On doit interdire l'accès à une masse plus importante de véhicules", a expliqué l'adjoint écologiste aux transports.
La réaction de Nathalie Kosciusko-Morizet, principale opposante, à la maire de Paris ne s'est pas faite attendre. "La seule mesure efficace à nos yeux pour réduire la pollution est la mise en place de la Zapa, qui permet d'interdire l'accès de la capitale aux véhicules les plus polluants", estime-t-elle dans un communique cosigné avec Yann Wehrling.
"Malheureusement, l'équipe municipale a tellement changé d'avis sur le sujet qu'il est permis d'être sceptique", ajoutent les deux conseillers d'opposition qui réclament l'application la plus rapide de la Zapa et "des solutions dès cet été pour faire face à l'afflux des quelque 2000 cars de tourisme polluants qui sillonnent quotidiennement la capitale".